Émile Jacques, un tardif as du tennis

Mais déjà à l'époque, Émile Jacques rêvait de tennis. «J'ai commencé à 19 ans. C'est beaucoup trop tard. Le club de tennis ne me voulait pas car mes parents n'avaient pas assez d'argent. Oui, on refusait que je joue. C'est à cette époque que j'ai commencé à travailler comme élagueur. Et c'est là aussi qu'on a créé un club de tennis à Villers-le-Temple. Nous étions allés chercher le chalet à Duren, près de Cologne.»

À partir de ce moment, Émile Jacques allait pouvoir pratiquer sa passion. Très vite, on va découvrir qu'il a des dispositions. Il va jouer les interclubs, les tournois, rencontrant Grandjean, Thierry Stevaux, des noms du tennis belges. Et les années passent, et comme le bon vin, le Nandrinois ne fait que s'améliorer. D'autant qu'il a une volonté hors du commun. Qui perdure aujourd'hui encore. «Je m'entraîne deux fois par semaine, et le week-end, je fais un jogging d'une bonne heure dans les bois. Le samedi ou le dimanche, je joue.»

Eh oui, il joue les tournois ou les interclubs. Mieux, avec trois clubs différents. «Je joue avec mon club le Léopold mais aussi avec Coutainville, près de Caen ou avec Aachen, en Allemagne. Et quand je dois jouer en même temps dans deux clubs, je choisis celui qui est le mieux classé.»

Et c'est ainsi depuis quelques années, car Émile Jacques engrange les trophées: champion de Belgique en interclubs à quatre reprises de 2001 à 2004 avec un club anversois, champion de Belgique en double, champion de Belgique en individuel en 2009, champion en interclubs de Normandie et de la Basse-Normandie… «Mes trophées? Ils se trouvent dans une armoire, je n'ai aucune photo de ces moments-là. Ce qui compte pour moi, c'est le moment, celui de la rencontre…»