Pique-nique bucolique au cœur de la réserve des Adrets de Romont à Modave
Dans la réserve naturelle "Les Adrets de Romont", d’habitude inaccessible au public, s’est déroulée une balade pique-nique.
Publié le 24-05-2023 à 14h47 - Mis à jour le 24-05-2023 à 14h48
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Le jour de la Fête des mères, dimanche 14 mai, la réserve des Adrets de Romont à Modave a servi de décor à une balade pique-nique champêtre. Ce concept sympathique était organisé par l’ASBL Natagora et le syndicat d’initiative "Entre Eaux et Châteaux au Cœur du Condroz" qui regroupe Modave, Marchin, Clavier et Tinlot. "À partir de la salle des Échos du Hoyoux, trois départs étaient organisés, explique Isabelle Op’t Roodt du syndicat d’Initiative. Pour le confort des promeneurs, nous avons limité à 80 le nombre de personnes. Des guides de chez Natagora et gestionnaires de la réserve ont expliqué sa gestion, son évolution et la biodiversité ainsi favorisée." Le pique-nique a permis découvrir des produits locaux et de profiter d’un moment de détente dans un endroit habituellement inaccessible au public. La balade, assez sportive, se déroulait sur une distance de 2,5 km avec un dénivelé de 150 mètres. Frédéric Degrave, guide Natagora et gestionnaire de la réserve, rappelle l’histoire de celle-ci: "En 2018, les deux frères propriétaires du site, Benoît et Quentin Michel, sont venus nous trouver. Ils voulaient des conseils pour améliorer la diversité du lieu qui leur appartient. De fil en aiguille, Natagora a signé avec eux un bail emphytéotique de 30 ans pour protéger durablement l’endroit. Une belle collaboration en est née et Benoît Michel est aujourd’hui présent comme guide lors de la balade." La réserve est constituée d’un grand coteau (promontoire rocheux) calcaire qui était quasiment ouvert début du 20e siècle, suite à l’abandon des pratiques agricoles traditionnelles comme le pâturage itinérant ou la mise en culture de toutes les parcelles libres. "Petit à petit, une forêt spontanée, naturelle s’est réinstallée sur ce versant rocheux, ce qui donne un biotope très intéressant et diversifié. Mais il y avait aussi des zones qui étaient assez ouvertes dans les années 70, avec un sol plus superficiel, très peu de terre, où les arbres ont mis plus de temps à recoloniser le lieu, précise Frédéric Degrave . Nous y avons alors mené des actions de réouverture pour recréer de la pelouse calcaire et de l’éco-pâturage." La balade fut un vrai émerveillement pour les promeneurs, les paysages étant magnifiques. Ils ont pu découvrir l’orchis mâle en fleur, l’hélianthème jaune et une belle graminée, la mélique uniflore. Jean-Sébastien Rousseau-Piot entomologiste et volontaire chez Natagora, l’assure: chaque visite de la réserve est une surprise. "Les participants étaient heureux de découvrir la réserve."