Modave: alcoolisé, il frappe sa femme enceinte
Le Hutois doit répondre de menaces verbales, de destruction de mobiliers et de coups sur sa femme qui portait leur premier enfant.
Publié le 24-05-2023 à 20h47 - Mis à jour le 24-05-2023 à 20h48
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Lui-même le dit: "Je ne me reconnais pas dans ces gestes". Oui, il est plutôt réactif et ne se laisse pas faire mais, le 30 janvier 2021, dans la maison du couple située à Modave, le prévenu a littéralement pété un plomb. Ce jour-là, il a bu bien plus que les six blancs coca avoués à la police. Entre sa compagne et lui, l’ambiance dégénère. Elle décide d’appeler son papa. "Il a eu des mots qui m’ont blessé," explique-t-il. Et c’est l’explosion. En présence du fils de sa compagne ; âgé de 2,5 ans, il la gifle, l’étrangle et la pousse violemment contre la table de jeux de l’enfant. Il casse la TV, une petite table. Et lorsque son frère vient le chercher et qu’il souhaite partir, la police débarque au domicile. La victime, enceinte, va subir une incapacité de 15 jours. Selon des témoins, dont une amie, d’autres scènes violentes ont eu lieu par le passé, comme le souligne le Parquet. "Lors du réveillon de Noël, vous l’auriez menacé dans la poignarder dans le ventre si elle le quitte."
Problème d’alcool ?
Cette scène, le prévenu ne s’en souvient pas. Mais il reconnaît la violente scène survenue le 31 janvier 2021. Il formule aussi des regrets assez rapidement. Néanmoins, pour le substitut, "il était au courant que sa compagne était enceinte. De plus, il a un problème de gestion de la violence et de consommation d’alcool." Ce que le prévenu nie même s’il reconnaît avoir exagéré ce jour-là et boire "un" verre le vendredi avec son patron. Vu l’absence d’antécédents, le substitut requiert 14 mois de prison assortis d’un sursis probatoire pour gérer ses problèmes de violence et d’alcool.
Le couple s’est séparé depuis
La défense, pour sa part, demande l’acquittement quant aux menaces verbales prononcées durant le réveillon de Noël 2021: "C’est beaucoup trop flou." Quant aux coups et blessures à l’encontre de sa femme, "c’est inacceptable et il doit y avoir sanction". Néanmoins, au vu de l’ancienneté des faits, la situation qui s’est apaisée (le couple s’est séparé mais vit en bonne intelligence pour le bien-être de leur enfant) et ses regrets sincères, la défense sollicite, à titre principal, une peine autonome de probation et, à titre subsidiaire, un sursis probatoire.
Jugement le 28 juin