« Les éoliennes vont gâcher la partie naturelle »
Déjà refusé deux fois,le projet d’un parc éolien dans la communede Modave revientsur le tapis. Et il est loin d’enchanter les riverains.
Publié le 21-02-2014 à 06h00
Les projets d’éoliennes fleurissent en ce moment dans le Condroz. Et cette fois-ci, c’est Electrabel qui ambitionne de construire un parc de 5 éoliennes dans la commune de Modave. Le projet se situe plus précisément en zone agricole au Nord de la commune, à l’est du bois le Bailli et au Nord du Grand Bois. Il se situe également à proximité des communes de Huy et de Marchin.
C’est la 3e fois qu’Electrabel revient avec ce projet. En effet, déjà en 2004, la société avait présenté un premier projet de 4 éoliennes et s’était vue refuser le permis car le parc éolien ne respectait pas les distances avec les habitations. En 2010, un deuxième projet voit le jour, lui aussi refusé car il existait des aspects impactants pour les chauves-souris. C’est donc 10 ans après qu’Electrabel revient avec un troisième projet de parc éolien, affublé d’une éolienne supplémentaire.
Lors de la réunion d'information à la population ce mercredi soir, les riverains posent la question: Pourquoi revenir encore avec un projet qui a déjà été refusé à deux reprises? «Si nous revenons une troisième fois, c'est simplement car c'est une bonne zone de projet avec un bon potentiel venteux, explique Stéphane Finet, le promoteur. Nos échecs ont permis de bétonner le projet. »
« Il y aura une modification du cadre paysager »
Et comme pour tous projets de parc éolien, les riverains s'inquiètent de voir leur paysage dégradé. «Vous implantez une éolienne là où il y a encore une partie préservée et naturelle. Ça va gâcher l'endroit», se plaint une riveraine. Un point sur lequel le promoteur peut difficilement se défendre. «Oui, il y aura une modification du cadre paysager. Quelle que soit l'implantation des éoliennes, l'impact sera important même si nous essayons de respecter les lignes du paysage », explique Stéphane Finet.
Se pose aussi la question des nuisances sonores ou de la sécurité vis-à-vis de vents forts. Autant de points qui seront étudiés lors de l’étude d’incidences, qui évalue les impacts du projet sur l’environnement.
Les riverains peuvent, en attendant, continuer d'envoyer leurs observations, questions ou remarques à l'administration communale de Modave et ce jusqu'au 6 mars prochain.J. de P.