Abandonnée par sa jeunesse, la maison des jeunes de Vyle-et-Tharoul a cessé toute activité
Dans l’anonymat le plus complet, la maison des jeunes de Vyle-et-Tharoul a fermé. En cause, le manque d’investissement des jeunes.
Publié le 11-01-2023 à 06h00 - Mis à jour le 11-01-2023 à 09h12
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La maison des jeunes de Vyle-et-Tharoul ne va pas organiser de Grand feu cette année. Aucun événement n’est d’ailleurs prévu au calendrier du mouvement. Et pour cause, la maison a cessé toute activité depuis plusieurs mois. Après avoir animé le village pendant près de huit ans, l’association festive n’a pas trouvé la relève espérée pour reprendre le flambeau.
Une jeunesse vyloise trop passive
Du côté de la Commune de Marchin, on déplore le manque d’engouement au sein de la jeunesse vyloise. "Les jeunes n’étaient pas disposés à s’investir dans de nouveaux projets, constate Justine Robert, échevine de la Culture, des Relations intergénérationnelles et de la Vie associative. Il n’y a pas eu d’arrêt officiel de la maison des jeunes mais au vu du manque d’envie à relancer une mécanique qui a été pas mal perturbée par le Covid-19, plus rien n’est organisé. Il existe un décalage générationnel entre les jeunes qui étaient très investis dans la vie festive de la commune avant la pandémie et ceux qui étaient censés reprendre le flambeau. Sans doute qu’ils n’ont pas les mêmes objectifs"
La pandémie de Covid a stoppé la machine
Un constat décourageant que partage Arnaud De Lamotte, ancien membre de la maison des jeunes de Vyle-et-Tharoul. "La nouvelle génération de jeunes n’a pas envie de se bouger les fesses, explique-t-il avec amertume. La maison a existé durant environ huit ans. On a essayé de mettre de la vie dans la commune et on s’est bien amusé en tentant d’égayer les soirées des Vylois. Le Grand feu de l’année passée marquait le dernier événement de la maison des jeunes. Concrètement, le nom existe toujours mais on a clôturé notre compte à la banque et résilié les assurances. C’est dommage que ça se termine de la sorte mais on garde plein de beaux souvenirs en tête." La pandémie de Covid-19 est vraiment venue mettre un gros coup de frein à l’association. À la fin de la pandémie, "on avait tous plus de 25 ans et on travaillait. On a essayé de relancer la machine mais on avait moins de temps libre pour s’investir. On a organisé beaucoup d’événements et ça demandait un réel investissement de notre part, que ça soit en termes d’énergie et de temps." Les jeunes qui ont pris la relève n’étaient visiblement pas prêts à s’investir de la même façon. "Ils voulaient bien donner un coup de main mais sans trop en faire. Il y avait une trop grande différence de mentalité. Mais si demain des jeunes motivés viennent toquer à nos portes pour reformer une maison des jeunes et être aiguillés, on les aidera avec un grand plaisir."