Les huit photographes exposent en série à Marchin
Exposition de clôture d’année, le week-end passé à Marchin avec le photo club qui présentait des séries travaillées en amont.
Publié le 22-06-2022 à 06h00 - Mis à jour le 22-06-2022 à 09h27
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Le monde dépend du regard qu’on lui porte et du temps consacré à en débusquer ce qui est beau. En photographie, cela est d’autant plus vrai que tout se passe dans ce rapprochement d’une image ou d’une scène au moment du déclenchement de l’appareil. Mais pas que. " Le déclenchement, c’est une petite fraction du travail, insiste Jérôme Heymans, président du photo club de Marchin, qui exposait ce week-end. Beaucoup de personnes oublient tout ce qu’il y a en amont, tout ce qu’il y a à préparer."
À cela, il faut ajouter le temps passé sur le terrain, la prise de vue, le tirage des photos… En fonction de ces différents critères, une série pourra demander deux, trois années voire davantage.
C’est au centre culturel de Marchin, en intérieur et, pour la première fois, à l’extérieur qu’avait lieu l’exposition avec cette envie réelle des membres que tout ne s’arrête pas là. " L’idée est d’essayer que les photos montrées ici puissent trouver d’autres endroits d’exposition, comme un salon mais aussi une galerie, poursuit Jérôme, c ar chacun a réalisé ici un travail personnel qui a demandé du temps. Aussi faut-il voir cette exposition non pas comme un aboutissement de l’année mais plutôt comme sa clôture."
Les thèmes quant à eux sont libres, sans récurrence particulière et très personnels. Construits ou plus anecdotiques, ceux-ci racontent une histoire, celle de leur auteur, dans un temps qui ne meurt pas mais s’étire. Une enfant devant un carrousel à différentes années de sa vie, Dunkerque, la série "Entre ciel et murs", celle de "la nuit". "Le temps n’a ici pas d’importance, ajoute le président, quand le photographe sent que sa série est aboutie, il la montre."
En tout, ce sont 8 séries qui étaient à découvrir ainsi que quelques one shot. Soit, un cliché unique, soit un début de série avec deux, trois images montrées. "C’est comme un show case, on voit comment le public va réagir."
Quant aux techniques et moyens d’expression, tout reste personnel avec du noir et blanc ou de la couleur en passant par l’estampe japonaise ou encore, le graphisme et la recherche de perspectives ainsi que des scènes en studio.