Une sculpture inaugurée pour les 75 ans de l’immigration italienne
Samedi, c’était le 75e anniversaire de l’immigration italienne à Marchin. Pour l’occasion, une sculpture de Luc Navet et Marie-Eve Maréchal a été inaugurée sur la place de Belle-Maison.
Publié le 13-12-2021 à 06h00
Les immigrés italiens de Marchin étaient mis à l'honneur samedi, dans le cadre des 75 ans de l'immigration italienne. D'ailleurs, pour l'occasion, une sculpture en bois de Luc Navet et Marie-Eve Maréchal a été inaugurée près de l'église de la place de Belle-Maison. Une œuvre qui sera complétée par l'installation d'une fontaine venue de Vico del Gargano, ville située dans les Pouilles. "Pour retrouver la sensation du pays", sourit Valentin Angelicchio, l'échevin marchinois du Jumelage.
Des Marchinois immigrés étaient présents à cette inauguration. "Je suis arrivé en Belgique en 1947. J'avais deux ans quand on a quitté l'Italie", témoigne Angelo Comel. Il n'est pas Marchinois pur souche mais a toujours travaillé dans la commune. "J'ai fait mes études en Belgique, puis j'ai travaillé pour CMI". Malgré tout, ses racines italiennes ne lui manquent pas beaucoup. "Maintenant je me sens comme un pur Wallon.".
Ce n'est par contre pas le cas de l'échevin Valentin Angelicchio, lui aussi d'origine italienne. "Même en ayant quitté l'Italie à l'âge de 3 ans, les souvenirs restent ancrés dans ma mémoire." Ce dernier ne garde pas un trop mauvais souvenir de son adaptation en Belgique. Malgré tout, "les 5-6 premiers mois ont été difficiles. Je ne parlais pas le français. Je ressentais un grand manque envers mon pays. Les gens venaient en Belgique car il y avait une grosse demande après la guerre dans les mines, les carrières et les aciéries. Les Italiens vivaient dans la pauvreté, alors ils sont venus chercher un avenir plus prometteur en Belgique. Nous, nous avons quitté Vico del Gargano car nous n'avions pas à manger tous les jours en Italie."
Marchin, terre d’accueil
La commune de Marchin a toujours été tournée vers l'immigration. Des Russes, des Hongrois et aussi des Polonais sont venus s'y installer. "Ici, il y a toujours eu une population diversifiée. À l'époque, il y avait déjà une différence entre les gens qui habitaient au nord, vers Huy, population ouvrière, et ceux qui habitaient au sud et qui constituaient une population davantage tournée vers l'agriculture", informe l'ex-bourgmestre Marchinois Éric Lomba devenu député wallon.