Cet été, le contrat rivière a éradiqué la balsamine de 76 zones sur Huy-Waremme
Cet été, le Contrat rivière Meuse Aval a éradiqué la balsamine sur 419 zones dont 76 sur Huy-Waremme, zone moins touchée.
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- Publié le 18-09-2023 à 20h00
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La balsamine, cette plante invasive, surtout présente le long des cours d’eau, est en net recul sur la Meuse et ses affluents. Et c’est une bonne nouvelle… C’est le résultat d’un travail acharné et continu mené par le Contrat rivière Meuse Aval (CRMA) qui, cette année, a encore nettoyé 419 zones en province de Liège, sur un territoire de 47 communes. Dans l’arrondissement de Huy-Waremme, ça représente 76 "points noirs" répartis sur les 22 communes partenaires du contrat rivière (aussi bien en Hesbaye, qu’en vallée mosane et dans le Condroz).
Pour rappel, le contrat de rivière est une association de protection de l’environnement dont le rôle est de réunir les acteurs impliqués pour préserver nos rivières. Parmi ses missions, un projet récurrent, celui d’identifier et gérer les plantes exotiques envahissantes, telles que la balsamine de l’Himalaya. "Elle est inscrite sur la liste des espèces préoccupantes à l’échelle européenne depuis juillet 2017, explique Justine Sarthe, chargée de communication au CRMA. Et elle se reproduit à grande vitesse. Chaque plante peut produire jusqu’à 800 graines qui peuvent rester jusqu’à 4 ans en dormance dans la terre. Elles arborent de jolies fleurs roses et peuvent atteindre 2,5 mètres de haut. Le problème, c’est qu’elles forment des massifs denses qui étouffent la flore indigène." Avec comme conséquence aussi: un impact sur la qualité et la stabilité des berges.
Comme chaque année depuis 2012, l’équipe du CRMA a coordonné cet été plusieurs chantiers de gestion de la balsamine. "Nous sommes accompagnés d’étudiants jobistes et travaillons en collaboration avec les gestionnaires de cours d’eau." Plusieurs partenaires privés y participent également sur les parcelles dont ils sont propriétaires. "Cet été, nous avons localisé 420 zones où la plante est présente. Les superficies peuvent varier de quelques mètres carrés à plus de 300 m2 !"
Les opérations sur le terrain ? Arracher les plantes à la main avant la montée en graines ; découper en morceaux tiges et racines pour éviter toute repousse ; puis laisser sécher ces morceaux au soleil.
Ainsi, sur un temps de gestion estimé à 400 heures en juillet et août, le CRMA a parcouru 146 kilomètres de cours d’eau et arraché les balsamines sur 419 zones problématiques. "Les endroits les plus problématiques se situent sur la Gueule et la Berwinne à Plombières où ont travaillé 20 bénévoles."
Et à Huy-Waremme ? Deux étudiants ont été engagés par le CRMA rien que pour cette mission. Beaucoup de bénévoles ont aussi prêté main-forte, entre autres sur le Hoyoux. "Il s’agissait de jeunes ayant intégré le programme Été solidaire au sein des Communes. " Sur la Commune de Modave, ce sont huit personnes qui sont intervenues et à Clavier, 15 personnes.
Ainsi, pour la zone Huy-Waremme, englobant les comités locaux de la Mehaigne et du Geer, les équipes ont parcouru 36 km de cours d’eau, géré 76 points noirs, ce qui a représenté 86 h de travail. "Les résultats sont, chaque été, plus probants: certaines populations s’affaiblissent et deviennent moins denses, d’autres disparaissent complètement", se réjouit la chargée de communication. C’est le cas à Huy-Waremme où la balsamine est de moins en moins problématique. "Il reste cependant encore quelques points noirs sur le Geer." Mais dans l’ensemble, on constate une réelle amélioration…