À un an des élections, les ténors de Huy-Waremme sont prêts à rempiler
Les élections européenne, fédérale et régionale auront lieu dans un an. Les élus sortants de Huy-Waremme souhaitent avoir à nouveau un rôle en vue sur les listes. Si bien qu’il ne devrait pas y avoir de grosse surprise au niveau des leaders selon les états-majors où on s’active "l’air de rien".
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/LYZFWHR4XJF7THDFNROJFK7JPE.jpg)
- Publié le 09-06-2023 à 09h15
- Mis à jour le 09-06-2023 à 09h21
:focal(545x371.5:555x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/W4GWQBJDKFB3XIUYPRPJL56LNU.jpg)
Rendez-vous est fixé le 9 juin 2024 dans les isoloirs pour décider de qui nous représentera aux parlements de Wallonie, fédéral et européen. À un an jour pour jour de cette première volée d’élections (les scrutins communal et provincial suivront le 13 octobre), les états-majors des partis commencent à fourbir leurs armes ou du moins à déblayer le terrain alors que les actuels élus pensent déjà au combat à mener. Dans un modus operandi qui, la plupart du temps, confie l’élaboration de la liste régionale aux instances de l’arrondissement, là où la liste au Fédéral se négociera au niveau provincial dans une recherche d’équilibre entre les trois arrondissements.
Il semble que les réformateurs huy-waremmiens soient les plus avancés dans ces premières réflexions.
MR: le socle Goffin-Cassart-Douette
Il est ainsi déjà acquis qu’on y jouera la continuité à entendre le mayeur hannutois Manu Douette, président du MR de Huy-Waremme. "On s’oriente vers une nouvelle participation de Philippe Goffin (NDLR: bourgmestre de Crisnée) sur la liste fédérale. Et nous allons le soutenir pour qu’il occupe la troisième place effective comme en 2019 selon les accords entre fédérations de la province. Pierre-Yves Jeholet (ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles) est pressenti pour assumer la tête de liste, et la deuxième place reviendrait à un candidat de Liège. Pour ce qui est de la liste à la Région, nous miserons à nouveau sur Caroline Cassart (NDLR: bourgmestre d’Ouffet) et moi-même sans connaître les positions de chacun à ce stade. C’est à notre fédération de proposer la tête de liste qui sera alors soumise à l’approbation du président national." Au niveau de l’agenda, Manu Douette souhaiterait qu’à la rentrée de septembre, chacun des trois leaders sache à quelle position il se présentera. Après quoi, le duo Douette-Cassart pourra lancer l’appel à candidatures dans la foulée pour échafauder la liste à la Région. "Nous collaborerons à former l’équipe la plus forte possible. Et avec des nouvelles recrues, jeunes et moins jeunes, complémentaires et qui peuvent brosser les différents secteurs de la société."
PS: Christophe Collignon "l’incontournable"
Du côté du PS, si rien ne semble amorcé à croire les principaux intéressés, on voit mal les Huy-Waremmiens se priver de la locomotive Christophe Collignon pour emmener la liste à la Région avec sa casquette de ministre. "J’ai déjà été plus inquiet dans ma carrière", sourit d’ailleurs le Hutois quand on le qualifie d’incontournable… Monté à Namur par la grâce de la suppléance quand Christophe Collignon a été appelé au gouvernement en octobre 2020, le Marchinois Éric Lomba a pris goût à la politique aux assemblées "supra communales" et se met à la disposition du parti. Tout comme les "fédéraux" Christophe Lacroix, bourgmestre de Wanze, et le Waremmien Hervé Rigot (le "miraculé" venu de la 3e suppléance) en sachant que ce dernier mènera la campagne des communales wawas. "Ce serait mentir de dire qu’on n’y réfléchit déjà pas, sourit Éric Hautphenne, le président de la fédération du PS de Huy-Waremme. Il y aura du renouvellement dans les candidats, mais pas de grosse surprise au niveau des leaders avec Christophe Collignon à la Région et Christophe Lacroix sur la liste fédérale où nous serons particulièrement attentifs à ce qu’il occupe à nouveau une place éligible. Ce qui, dans nos négociations avec les deux autres fédérations, ne devrait pas poser problème tant il a fait ses preuves en termes de voix et de travail." Reste le gros point d’interrogation entourant la place sur la liste à l’Europe qui échouait à Marc Tarabella. L’Anthisnois (tant que maintenant exclu du PS) n’en sera plus et sans lier sa décision à l’action en justice en cours dans le cadre du Qatargate (que peu d’observateurs voient clôturée avant les échéances électorales de toute façon). "Il nous l’avait déjà dit en début de mandature, soit bien avant que le Qatargate n’éclate, qu’il ne se présenterait plus à l’Europe et se mettrait à la disposition du parti sur une autre liste si besoin de soutien", rappelle Éric Lomba, le vice-président de la fédération. "Y aura-t-il encore une place réservée à Huy-Waremme sur cette liste européenne ?", questionne Éric Hautphenne qui, selon un accord qui se dessine entre les 14 fédérations du PS, s’attend à communiquer les noms des deux premiers candidats de chaque liste fin d’année 2023, début 2024.
Écolo: Cogolati et Demeuse ont pris de la carrure
Enfin, "dernier" parti à avoir placé des pions huy-waremmiens dans les assemblées parlementaires en 2019 (le cdH devenu les Engagés depuis, et Défi n’avaient pas connu ce bonheur), Écolo va accélérer la manœuvre à la rentrée post-estivale. "Chaque régionale va constituer son comité de liste vers la fin septembre et il y aura un appel à candidatures dans la foulée, prévoit Yves Collin, le président de la régionale Huy-Waremme des Verts. J’imagine que Rodrigue Demeuse (NDLR: député régional), Samuel Cogolati (NDLR: député fédéral) et pourquoi pas Nicolas Parent (NDLR: député fédéral jusqu’à la démission de la Secrétaire d’État Sarah Schlitz) se manifesteront." Les deux premiers ont pris de la carrure durant ce premier mandat et se verraient prolonger l’expérience dans les mêmes assemblées. "Même si pour Rodrigue, il faudra peut-être faire un choix si la locale hutoise lui confie la tête de liste des élections communales dans la foulée, surprend Yves Collin. On sait notre électorat attentif à la notion de cumul et il pourrait ne pas comprendre que Rodrigue soit tête de liste sur les deux scrutins. Sauf si l’assemblée générale décide de l’y autoriser évidemment." Le principal intéressé, lui, parle "de conséquences hypothétiques à ce stade" tout en reconnaissant qu’il privilégierait le mayorat hutois le cas échéant puisque les statuts de son parti interdisent tout cumul entre un mandat parlementaire et celui d’échevin ou bourgmestre.
Quant à Samuel Cogolati, il "en impose" au fédéral et dans ses combats à l’échelle internationale. De là à le pousser d’un échelon en tête de liste au fédéral qu’Écolo avait confiée à Sarah Schlitz en 2019. "Même si cela s’est mal terminé pour elle, elle peut s’enorgueillir de son bilan. Il n’est donc pas impossible qu’on retrouve le même duo particulièrement convaincant, estime Yves Collin avant de surprendre en osant le scénario d’un Samuel Cogolati à une place gagnante sur la liste européenne où Philippe Lambertz ne se représentera pas. Ce serait tout à fait justifié par rapport à la carrure qu’il a prise au niveau international. C’est une réflexion personnelle que j’ai partagée avec d’autres dont Samuel… et un bruit que j’aime voir courir."