Le couple de Hutois vendait du cannabis et de la cocaïne
Une Hutoise de 31 ans et son compagnon tunisien, en séjour illégal, risquent 1 an et 18 mois de prison pour trafic de stupéfiants.
- Publié le 01-06-2023 à 01h40
- Mis à jour le 02-06-2023 à 09h26
:focal(395x271.5:405x261.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/QS6DT7VDVNERVN5EIZWRCVMRYU.jpg)
Ils se rencontrent en août 2022, sur les réseaux sociaux. Il est d’origine tunisienne, en séjour illégal en Belgique ; elle émarge à la mutuelle. Deux mois plus tard, il emménage chez elle, à la rue des Jardins. Et, ensemble, ils se lancent alors dans un trafic de cannabis et de cocaïne. Enfin, à entendre sa version à elle, ce jeudi à l’audience, elle n’aurait vendu à sa place à lui que deux ou trois fois. Mais plusieurs acheteurs et témoins prétendent qu’elle était bien plus investie que cela dans le commerce. Et l’analyse de sa téléphonie va également dans ce sens.
Poursuivis donc pour détention et vente de stupéfiants, ils le sont aussi pour association et avec la circonstance aggravante qu’ils ont fourni au moins un mineur de moins de 16 ans. Le Tunisien est également poursuivi par le tribunal pour séjour illégal.
Une perquisition chez eux, suite à une observation policière, a permis de mettre la main sur 24 g de cocaïne, 35 g de marijuana, un pistolet d’alarme, plusieurs GSM et plusieurs véhicules mais aussi sur plus de 21 000 € disséminés un peu partout dans l’appartement.
Pour le ministère public, la vente était d’ampleur et il n’y a pas de remise en question des deux prévenus. "Le 11 février dernier, la police de Huy a dû intervenir à la prison parce que le frère de madame rendait visite à monsieur avec un couteau et de la drogue. On peut difficilement croire qu’elle n’était pas au courant…" C’est ainsi que le ministère public a requis une peine de prison d’1 an pour elle et de 18 mois pour lui plus 1 mois supplémentaire pour la prévention de séjour illégal.
La défense plaide la clémence
Pour Me Charpentier, l’avocat de la jeune femme, la circonstance aggravante visant la minorité d’un de ses clients ne peut pas être établie. Il a requis la suspension (même probatoire) du prononcé.
Me De Samblanx, pour le Tunisien, a insisté sur le fait que la période infractionnelle n’a été que de 4 mois, qu’il est en aveux et regrette les faits et est en détention préventive depuis 6 mois. Pour lui, pas d’association non plus pour les deux protagonistes entre qui "il n’y avait aucune hiérarchie". Il a réclamé l’acquittement pour ce volet et plaidé pour une peine de probation autonome pour le reste, voire une peine de travail ou un sursis pour ce qui excède la détention préventive.
Jugement le 29 juin.