Huy marque son accord de principe pour l’organisation du Rallye du Condroz
La Ville de Huy marque officiellement son accord de principe concernant l’organisation du Rallye du Condroz cette année. Une décision prise en concertation avec les différents acteurs.
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Publié le 21-05-2023 à 17h35 - Mis à jour le 22-05-2023 à 18h01
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"On n’a évidemment jamais voulu que le Rallye du Condroz ne s’organise plus", exprime de prime abord le bourgmestre f.f. de Huy, Éric Dosogne, alors que la Ville annonçait ce dimanche avoir marquer un accord de principe quant à la tenue du célèbre événement moteur. Ce dernier fait évidemment référence aux débats et remises en question qui se sont tenus à la suite de l’accident qui a coûté la vie à deux jeunes personnes l’an dernier. "Mais on veut que la sécurité soit optimale", ajoute toutefois le mayeur.
C’est pourquoi toute une série de nouvelles mesures a été inscrite sur le papier. "Le roadbook revu va être déposé auprès des services du gouverneur de la province de Liège." Une décision prise collégialement par la Ville, en concertation avec les diverses instances concernées que sont la zone de police, la Conférence des élus mais aussi le Royal Motor club de Huy, qui coordonne l’organisation (que nous avons tenté de joindre, en vain). "Lors de plusieurs rencontres qui ont eu lieu, le collège communal a martelé ses exigences et bien insisté sur les aspects de sécurité mais aussi d’organisation du rallye au sens large", en ce compris l’aspect environnemental. "On exige par exemple des mesures de sécurité renforcée et l’absence des courses dans les zones urbanisées." La Ville de Huy a également sondé les autres Communes concernées.
Cet accord de principe, certes, arrive dans un contexte de remises en question. Toutefois, il n’a rien d’exceptionnel, comme le stipule le bourgmestre. "C’est pour chaque édition comme ça que ça se passe. Mais c’est vrai que l’accord de principe n’a pas été une décision facile à prendre cette fois car c’est une responsabilité qu’on engage."
"Le problème, ce n’est pas le Rallye, c’est le public"
Éric Dosogne explique toutefois que, "si pareils événements représentent toujours une part de risques, liée à la nature même du sport moteur", le danger vient souvent des spectateurs qui viennent assister au spectacle. "Le problème dans un rallye, ce n’est pas le rallye lui-même mais le public qui ne respecte pas toujours les injonctions et les zones d’interdiction."
C’est pourquoi parmi les mesures mises sur la table, les divers acteurs du Rallye du Condroz se sont notamment mis d’accord sur un moyen d’agir plus rapidement. " En cas de débordements, on a imaginé un système qui permette d’agir et de faire stopper la course plus rapidement."
Et l’alcool consommé par les spectateurs, prévoit-on quelque chose pour limiter les dérives qui lui sont parfois liées ? Là, ça coince. "Rien n’est prévu à ce sujet. Les bars doivent pouvoir exister car c’est la plus importante source de revenus de l’année pour la plupart de comités qui les organisent." Et puis, et il n’a pas tort, "boire un verre, peu importe le contexte, revê t quelque chose de culturel". Difficile donc d’en priver les spectateurs.
"Les courses de voitures, c’est dans l’ADN hutois"
"Huy est une terre de champions automobiles", ajoute le bourgmestre, qui défend que, en une cinquantaine d’années de Rallye à Huy, s’est forgé un goût des courses moteur dans la cité mosane et sa région. "Les courses de voitures, c’est dans l’ADN hutois."