À Huy, "La Tartine au Beurre" marie cuisine traditionnelle et familiale depuis 35 ans

À Huy, "La Tartine au Beurre" a ouvert ses portes il y a 35 ans. Les crises n’auront pas eu raison du resto. Retour sur cette success-story.

 Julie Delhalle, Olivier Godefroid, Carine Jonard et Mario Stefanovitch Sanchez tiennent le cap depuis 26 ans.
Julie Delhalle, Olivier Godefroid, Carine Jonard et Mario Stefanovitch Sanchez tiennent le cap depuis 26 ans. ©C.Vi.

Portions généreuses, sauces maison, produits frais, recettes crapuleuses… C’est typiquement l’endroit où vous pouvez vous abstenir d’inviter vos amis au régime, et pile l’adresse où vous réfugier quand vous avez besoin de réconfort comestible et de chaleur humaine. Le restaurant "La Tartine au Beurre" offre de la passion, de l’amour et de la tradition depuis 35 ans. "On a toujours voulu offrir une cuisine familiale un peu comme à la maison ou comme chez mamy", amorce Carine Jonard, qui a commencé l’aventure il y a 26 ans avec Olivier Godefroid. "J’ai toujours travaillé dans le secteur horeca depuis l’âge de 17 ans mais du côté de Charleroi. Olivier était hutois et en me faisant visiter la ville de Huy, nous sommes tombés sur la devanture avec une affiche de faillite. Nous avons eu le coup de cœur et nous avons sauté sur l’occasion pour acheter le bâtiment. Nous avons décidé de garder le nom par facilité. Le 1er mai, nous avons fêté nos 26 années derrière le comptoir et les fourneaux mais l’enseigne existe depuis 35 ans. Il y a 50 ans, c’était normal pour un restaurant de souffler son 35e anniversaire. Mais, aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est exceptionnel d’avoir autant d’années au compteur."

Parce qu’il faut dire que ces dernières années n’ont pas épargné le secteur horeca. Les deux années de crise sanitaire, à cause d’un virus dont plus personne ne veut prononcer le nom, ont mis sous silence les casseroles et les salles de restos. "J’ai vraiment cru qu’on n’allait jamais rouvrir, se remémore la Hutoise d’adoption, avec une émotion encore vive. On ne savait pas de quoi demain serait fait. On a fait des repas traiteur pour les fêtes, mais c’est tout. On n’aimait pas spécialement ça. Ce n’est pas le même métier. Notre force à nous, c’est d’avoir acheté le bâtiment et de ne pas avoir dû payer de loyers."

"Je n’ai pas envie que le restaurant devienne un luxe"

Au n° 9 de la rue de Montmorency, Carine et son compagnon, Mario Stefanovitch Sanchez, s’occupent de la salle tandis qu’Olivier et sa compagne, Julie Delhalle, sont aux marmites. Un mariage qui fonctionne à la perfection. Le secret de la réussite ? "La simplicité", sourit Carine avant de développer son propos avec la passion de ceux pour qui la restauration est plus qu’un simple métier, une vocation. "Je pense que les gens aiment venir chez nous car ils s’y sentent bien. Chez nous, on ne fait pas de chichis. On veut du bon et du beau tout en restant dans des gammes de prix accessibles à tous les portefeuilles. Les gens subissent l’augmentation constante du coût de la vie, on ne peut enfoncer le couteau en plus loin quand ils viennent au resto, sinon, ils ne pourront plus se permettre ce genre de sorties. Je n’ai pas envie que le restaurant devienne un luxe."

Là où dans des établissements similaires, la douloureuse inflation de ces derniers mois a poussé à revoir l’addition des menus, les prix de Carine et Olivier sont restés à l’identique. Des prix de menus proposés à 30 € ou 38 €, ce qui est devenu suffisamment rare pour être souligné… Et cela rend l’expérience d’autant plus délicieuse parce que mamy n’aurait jamais voulu que vous frôliez la ruine pour goûter à sa cuisine, si ?

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