629 plants de cannabis avaient été trouvés à Huy

Onze prévenus de 25 à 45 ans ont été condamnés pour un vaste trafic de stupéfiants mené entre Liège et Huy.

Sarah Rasujew
 Plusieurs plantations de cannabis ont été mises au jour dans ce dossier. Le tribunal a prononcé des peines de confiscations de plus de 367 000€ pour les prévenus, dont certains sont récidivistes.
Plusieurs plantations de cannabis ont été mises au jour dans ce dossier. Le tribunal a prononcé des peines de confiscations de plus de 367 000€ pour les prévenus, dont certains sont récidivistes. ©ÉdA – 60627889999 

Onze prévenus âgés de 25 à 45 ans ont écopé de peines allant de la probation autonome à 50 mois de prison avec sursis probatoire et 8 000 € d’amende devant le tribunal correctionnel de Liège pour avoir, à des degrés divers, participé à un trafic de stupéfiants et des plantations de cannabis mises sur pied notamment à Liège et à Huy.

L’enquête a débuté par une arrestation: le 7 janvier 2021, un homme a été intercepté avec 590 g de cannabis et 200 g de résine de cannabis. Grâce à une analyse téléphonique, un de ses fournisseurs a été identifié: un certain Laurent. Ils ont aussi pointé Dédé et Daniel comme étant en lien. L’enquête plus poussée dans les mois suivants a permis de découvrir d’autres faits en lien avec Laurent. Outre un trafic de stupéfiants, ils ont soupçonné l’existence d’une ou plusieurs plantations de cannabis en rapport également avec d’autres suspects. Ils ont donc sollicité le juge d’instruction de manière à obtenir des mandats de perquisitions. Le 19 mai 2022, les mandats ont été mis à exécution.

De la drogue, des plantations, des armes…

Chez François, à Liège, ils ont découvert 133,5 g de marijuana, 96 g de cocaïne et du matériel servant à mettre sur pied une plantation de cannabis. Le propriétaire de l’immeuble a également été impliqué dans les faits.

À Grivegnée, au domicile de Daniel, ils ont découvert un pistolet et des cartouches.

Chez Dédé, à Liège, ils ont mis la main sur moins de 5 g de cannabis et sur une balance de précision. Un peu plus loin dans le quartier, ils ont trouvé une plantation de 673 plants et 243 grammes de cannabis. Le compteur électrique avait été ponté.

À Huy, chaussée d’Andenne, chez Fabrice, les policiers ont découvert une plantation de plus de 629 plants ! Le compteur électrique avait également été ponté et un fusil, un silencieux, une lunette de visée et des cartouches trouvés.

Chez Laurent, les enquêteurs ont trouvé 4,18 g de cannabis et un spray lacrymogène. Entendu, il a d’abord déclaré qu’il achetait 250 € de cannabis par mois pour sa consommation avant d’admettre son implication dans un trafic en expliquant s’être livré à cette activité pour financer une chirurgie dentaire. Lors de l’audience, il a précisé qu’il n’avait pas gagné beaucoup d’argent, car il aurait lui-même été un gros consommateur.

Dédé a expliqué qu’il avait des problèmes financiers, notamment parce qu’il était dépendant aux jeux. Pour s’en sortir, il a loué une maison pour y installer une plantation de cannabis. Aidé par un ami, il n’aurait eu qu’une seule récolte. Plus tard, il a avoué avoir eu trois récoltes.

Daniel a reconnu être consommateur de cocaïne et qu’il avait neuf plants de cannabis chez lui. Il en avait vendu la production à des amis. Il a admis qu’il avait une arme à feu parce qu’il craignait les représailles sur lui ou ses enfants. Il a reconnu être impliqué dans la plantation de cannabis de Fabrice. Jérôme et Antoine sont venus aider dans la plantation et ont été payés. Fabrice a immédiatement reconnu avoir mis sur pied une plantation de cannabis à son domicile pour racheter la part de sa compagne. Il n’est pas consommateur.

Quant à Maurice, il a reconnu avoir rencontré Laurent en prison. Il a déclaré que celui-ci et Dédé ne faisaient qu’une chose dans la vie: vendre des stupéfiants. Il servait d’intermédiaire dans la vente de cocaïne et recevait des commissions.

Le tribunal a estimé tous les faits établis. Il a décidé de confisquer deux véhicules, mais aussi un total de plus de 367 000 € à l’encontre des prévenus.

Les prénoms sont des prénoms d’emprunt.

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