Un samedi soir à Huy avec Saule
Entrelacé d’anciens et de nouveaux titres, le concert de Saule, samedi à Huy, a brassé large dans un répertoire qui touche à l’intime.
Publié le 08-05-2023 à 10h14 - Mis à jour le 08-05-2023 à 10h15
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Large dans une programmation qui veut toucher à différents styles et leurs influences, l’Atelier Rock de Huy a souvent plus d’une corde à son arc pour surprendre son public. Ce qui était encore le cas samedi avec la venue de Saule dans une formule voulue intime et en même temps spectaculaire d’un concert qui va chercher dans le répertoire de l’artiste anciens et nouveaux titres, revisités.
C’est du beau, c’est du Saule, de l’authentique dans une version davantage acoustique mais amplifiée par une kyrielle d’instruments qui apportent à chaque morceau sa texture sonore nouvelle et particulière.
Trois coups théâtraux ouvrent le set avant Un soir à l’opéra, titre qui annonce déjà la couleur d’une soirée à la croisée d’un jeu de scène et d’un concert qui joue sur plusieurs registres à la fois: théâtral, musical et nostalgique.
Pressentie folk et en même temps country, l’ambiance musicale, ici, se veut avant tout éclectique sans aucune étiquette revendiquée sinon celle de la simplicité et de l’audace.
Le temps passe, Vieux, poursuivent le set avant le très doux Marta danse, titre puisé dans son dernier album, Dare-Dare.
Estampillés chansons à textes, sensibles ou drôles, puissants de sens et ancrés dans un vécu proche de chacun, les titres évoquent chacun une part intime de soi qui, mises bout à bout, révèlent l’homme profondément humain, abordable et sincère qu’est Saule.
The love song, Le baiser, Sidonie, poursuivent avec cette même puissance décomplexée et chaleureuse, donnant définitivement le ton de la soirée.
L’homme sans son chien, tout nouveau titre apporte ici sa densité sonore avec un chassé-croisé musical qui implique guitare et violon.
Place ensuite au très attendu Dusty Men, qui poursuit le set avec cette même intention de donner à l’ensemble son caractère contrasté.
Car le concert vaut aussi pour son caractère festif et les surprises qui vont avec. C’est qu’il n’est pas avare, le gaillard. En témoignent les quelques titres inédits donnés en première et, comme en point d’orgue, un avant-dernier morceau chanté au cœur du public placé en cercle autour de lui.
Fin de partie avec le public assis par terre comme autour d’un feu de bois pour chantonner Je suis une maman seule, sublime d’intention.