Le forain nie avoir frappé une dame lors de la foire à 1€
Une maman qui se promenait avec sa fille épileptique sur la foire de Statte affirme avoir été frappée par un forain ivre. Sauf que ce dernier, à l’audience du tribunal correctionnel de Huy, nie.
Publié le 05-05-2023 à 09h15 - Mis à jour le 05-05-2023 à 09h16
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Un employé de fête foraine a comparu ce jeudi 4 mai devant le tribunal correctionnel de Huy pour des faits survenus le 31 octobre 2019 sur la foire de Statte. L’homme, né dans les années 80, est accusé d’avoir porté des coups au visage d’une maman qui était présente avec sa fille épileptique, entraînant une incapacité de sept jours. Pour ces faits, il avait été condamné par défaut à une peine de huit mois de prison et à 200 € de frais par le tribunal correctionnel de Huy durant l’été 2022. Il a fait opposition au jugement et était présent ce jeudi pour s’expliquer. Et il nie ce qui lui est reproché.
"Je ne la connaissais pas plus que ça. Elle est venue sur le manège où je travaillais et insultait les gens. Elle a raconté que j’étais saoul, alors que je ne bois pas en travaillant, ni même avant, il en va de la sécurité des personnes sur le manège", s’est remémoré ce père de famille qui travaille depuis 14 ans dans le milieu forain et qui a déjà été condamné par le passé pour des faits de coups.
Son conseil a aussi remis en cause le témoignage de la victime, mettant en avant le manque de témoins de ces faits de coups et une chronologie du temps douteuse. "Le certificat a été rendu le 1er novembre, elle a été auscultée le 3 novembre et la plainte a été déposée le 4 novembre. Madame avait la possibilité de faire intervenir la police sur la foire. Il n’y a pas de preuve tangible de ces faits, je demande l’acquittement au bénéfice du doute, ou alors une peine avec le sursis le plus large possible", a-t-il lancé.
La procureure de division n’a pas la même lecture du dossier. Selon elle, le prévenu était bien ivre et s’est moqué de la fille de la dame, avant de lui porter les coups. "Les faits se sont déroulés vers 22h, immédiatement après elle s’est rendue à l’hôpital où elle a reçu de la suture et où on lui a remis une incapacité de travail. Un examen plus approfondi réalisé à Bouge a confirmé l’ITT. Madame a reconnu par ailleurs l’auteur des coups sur un panel photographique qu’on lui a présenté. La prévention est établie", a-t-elle argumenté, avant de requérir un sursis probatoire, ou une peine de travail.
Jugement le 1er juin.