Elle perd le contrôle puis agresse une policière devant la prison
Hystérique, elle insulte, donne des coups et arrache des mèches de cheveux de la policière venue la calmer en face de la prison de Huy
Publié le 05-05-2023 à 06h30
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C’est une scène d’hystérie qui s’est déroulée le 14 août 2019 en face de la prison de Huy et qui a valu à cette policière une incapacité de travail de 15 jours. A cette date, une dame se présente devant l’établissement pour récupérer son fils détenu, persuadée qu’il doit sortir de sa cellule ce jour-là. Quand elle apprend que ce n’est pas le cas, elle entre alors dans une rage folle qui nécessite l’intervention des forces de l’ordre.
Une fois les policiers arrivés sur les lieux, la femme s’en prend à un agent, lui arrachant des touffes de cheveux, l’insultant des pires noms d’oiseau, la menaçant, lui crachant au visage et lui donnant des coups. L’agression est telle qu’aujourd’hui encore, l’agent de police estime être traumatisée par ce qu’elle a vécu.
Dans un état de dépression sévère
La prévenue, elle, est complètement en aveux et dit avoir "perdu le contrôle et regretter son geste", a expliqué son conseil, qui la représentait à l’audience de ce jeudi 4 mai. Elle avait bu et ce jour-là, elle n’avait pas pris son traitement mais ne s’est jamais présentée devant la justice pour s’expliquer. Condamnée par défaut à dix mois de prison, elle fait opposition au jugement. "Je demande à revoir cette peine, ma cliente est dans une situation compliquée et dans un état de dépression sévère, elle a aussi la charge de ses trois petits-enfants", a relaté l’avocat, qui a proposé d’assortir la condamnation à un cadre probatoire (assistance psychiatrique, gestion de la colère, etc).
La procureure de division, Brigitte Leroy, a rappelé le passé judiciaire de la prévenue, déjà condamnée pour des faits de violence en 2003 et 2006, mais elle ne s’est pas opposée à un sursis probatoire.
La policière victime de l’agression était ce jour encore présente à l’audience, malgré un cancer du sein. "J’entends que madame n’est pas venue car elle est fatiguée, je suis venue à chaque audience alors que je suis en chimiothérapie", a-t-elle relevé. Son conseil réclame des dommages moraux à hauteur de 7000€ au civil et des indemnités de procédure. "Le préjudice est important, elle s’est fait lyncher, humilier. Elle a le sentiment d’avoir été attaquée dans sa féminité, elle a dû subir le regard des autres, elle porte encore aujourd’hui les stigmates de l’agression", a-t-elle pointé.
Jugement le 1er juin.