L’Institut tibétain de Tihange profitera aussi de la reconnaissance du bouddhisme
Bonne nouvelle pour l’Institut tibétain de Tihange. Grâce à la reconnaissance du bouddhisme comme conception philosophique, il percevra prochainement différentes aides.
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Publié le 24-03-2023 à 06h30
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Vous en avez sûrement entendu parler : le bouddhisme va prochainement être reconnu comme conception philosophique. Il deviendra ainsi la huitième du genre.
Et qui dit reconnaissance en tant que conception philosophique, dit aussi des aides accordées à l’Union Bouddhique Belge, et donc aux centres qui en dépendent. Et parmi eux, on retrouve l’Institut tibétain "Yeunten Ling" (Jardin des connaissances, en français), situé à Tihange. "On pourrait percevoir des subsides, commente Maxime Liradelfo, qui est en charge des relations publiques. On en aura peut-être pour l’entretien et l’aménagement des bâtiments. Mais rien n’est encore clairement défini pour l’instant."
Les salaires des Lamas payés par l’État
Par contre, ce qui est sûr, c’est que l’Institut ne devra plus prendre en charge lui-même la rémunération de ses Lamas.
"Ils vont être reconnus comme conseillers bouddhistes. Ça veut dire que l’État assurera le paiement de leurs salaires, comme c’est le cas avec les prêtres dans la religion catholique."
Voilà donc Yeunten Ling "libéré" du poids de 2,5 équivalents temps plein. "Jusqu’à maintenant, c’était de l’argent qu’on devait investir sur fonds propres."
Et donc, cet argent qui ne sera plus dépensé, à quoi va-t-il servir ? "On va notamment en profiter pour proposer des programmes plus accessibles à certains publics."
La transition écologique comme objectif
Et le reste, on saura également quoi en faire. "Notre bâtiment est très grand et mal isolé. On doit faire d’importants travaux de rénovation énergétique." Il faut dire que la crise de l’énergie, ils l’ont bien sentie passer. "On a dû débourser 100 000€ en plus par an."
On peut donc aisément comprendre que les responsables de l’Institut tibétain aient envie de réduire leurs frais. "C’est vraiment notre gros projet pour les années à venir." Et en plus, "le respect de l’environnement est une valeur fondamentale du bouddhisme. Il est donc très important que l’on se penche sur cette question."
Pour réduire sa consommation d’électricité, l’Institut tibétain peut compter sur plusieurs professionnels bénévoles. "Le groupe est notamment composé d’un architecte urbaniste."
Ce groupe, qu’on pourrait presque qualifier de "task force énergie" a déjà proposé plusieurs pistes pour réaliser des économies. "On pourrait par exemple installer des panneaux solaires et remplacer notre vieille chaudière au mazout par un système de chauffage moins énergivore. On aimerait également mettre en place un système de récupération d’eaux de pluie."
En parlant de récupération, l’installation d’un système de récupération de chaleur est à l’étude. "On aimerait se servir de l’air chaud, qui se trouve dans la chaufferie, pour maintenir une bonne température dans la salle de yoga."
Si les subsides, toujours hypothétiques, que percevra l’Institut tibétain seront bien entendu les bienvenus, ils ne seront pas suffisants pour assurer la rénovation. "Mais on ne pourra évidemment pas investir tout le reste sur fonds propres. D’autant plus qu’on a déjà dû remettre récemment le bâtiment aux normes d’un point de vue électricité et incendie."
Les responsables seront peut-être obligés de se tourner vers la case emprunt. "En tout cas, nous avons réellement la volonté de nous engager dans la transition écologique. C’est elle qui guidera toutes nos décisions à venir", conclut Maxime Liradelfo.