Il risque 18 mois de prison ferme pour avoir dealé près de la gare de Huy
Un homme risque la prison pour avoir vendu des stupéfiants près de la gare de Huy. Il demande la plus grande clémence du tribunal.
Publié le 23-03-2023 à 18h00
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C’est une grosse affaire de stupéfiants qui a amené ce jeudi ce prévenu d’origine étrangère à comparaître devant le tribunal correctionnel de Huy. L’homme, en séjour illégal depuis son arrivée en Belgique il y a quatre ans et en détention provisoire, est arrivé menotté devant le tribunal pour venir s’expliquer concernant des faits de détention et de vente de produits stupéfiants (cannabis et cocaïne) avec une circonstance aggravante d’association de malfaiteurs. Il a été aperçu par des témoins en train de dealer des billes de cocaïne contre de l’argent liquide dans le quartier de la gare à Huy. Son complice faisait défaut, il ne s’est pas présenté à l’audience.
"Je suis consommateur mais pas vendeur", s’est-il défendu, assisté d’un traducteur. L’homme, électricien, a expliqué consommer environ un gramme de cocaïne par jour, depuis le décès de son père. Sans titre de séjour, il est hébergé par sa compagne qui paie le loyer. Il a déjà effectué de la prison pour des faits de coups et blessures et de stupéfiants, et est aussi cité actuellement dans un autre dossier, où le jugement n’a pas encore été prononcé.
Le 22 novembre 2022, il s’est fait pincer par la police. Un témoin a appelé les services de police pour signaler un deal dans une rue qui donne sur les petits escaliers près de la gare. Il a décrit deux hommes de type étranger, dont l’un avec une grosse barbe et l’autre avec une tasse de café en main, en train de tendre des stupéfiants à une troisième personne. Les policiers ont interpellé un des deux hommes, celui à la tasse de café. Le prévenu, lui, prend la fuite jusqu’à l’immeuble de sa compagne. Les policiers l’y ont suivi et ont trouvé plusieurs grammes de cocaïne dans de petites boulettes et 100€ cachés derrière la machine à laver.
Les propos des témoins, qui indiquent que le prévenu s’adonne quotidiennement à la vente de produits stupéfiants, sont par ailleurs corroborés par la téléphonie qui met aussi en évidence l’existence d’un réseau et de plusieurs vendeurs. Des acheteurs affirment aussi s’être fournis auprès des deux hommes, d’abord au café La Coupole, puis près des escaliers indiqués.
Le Ministère public a requis 8 mois de prison ferme pour le premier individu, qui a tenté de se faire passer pour un mineur d’âge, et 18 mois de prison ferme pour le prévenu, ainsi que la confiscation des 100 € saisis dans la salle de bains et des téléphones: "Nous avons affaire à quelqu’un qui se livre à la vente de stupéfiants depuis de longs mois", a estimé la procureure du Roi. Son conseil a demandé à la justice de ne pas retenir l’association, mettant l’accent sur la faible quantité de cocaïne retrouvée au domicile. Il a plaidé une peine avec le sursis le plus large possible, et son client a demandé la plus grande clémence du tribunal.
Jugement le 20 avril