Ce dealer hutois avait été arrêté en trottinette
Un jeune homme d’une vingtaine d’années comparaissait pour des faits de stupéfiants ce jeudi: du cannabis et du speed ont été retrouvés chez lui.
Publié le 23-03-2023 à 21h04 - Mis à jour le 23-03-2023 à 21h05
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C’est un jeune Hutois complètement en aveux qui s’est présenté jeudi devant le tribunal correctionnel de Huy pour des faits de consommation et de vente de stupéfiants. Le prévenu aurait pu continuer son manège longtemps, s’il n’avait pas été contrôlé de manière inopinée par la police alors qu’il circulait en trottinette à Huy à la fin du mois de mai 2020.
Ce jour-là, les policiers tentent de l’arrêter, estimant qu’il n’est pas assez visible dans la circulation. Le jeune homme se met alors à tourner autour du combi, ce qui lui vaut d’être interpellé. Sur lui, les policiers retrouvent notamment de la poudre blanche. Il n’en faut pas plus pour qu’une visite domiciliaire ait lieu.
Le jeune homme avertit d’emblée les agents de police qu’ils vont trouver du matériel destiné à la mise sur pied d’une plantation de cannabis. Au total, les forces de l’ordre mettent la main sur 62 grammes de cannabis, le parfait attirail pour la plantation, dont des lampes, 160 grammes de speed pour lesquels il faisait la "mule", ainsi qu’un couteau à cran d’arrêt.
Lors de l’audience ce jeudi, le Hutois a expliqué qu’il avait perdu son précédent travail et qu’il avait commencé à vendre peu avant le Covid à ses amis puis que le phénomène s’était amplifié: "Je ne gagnais quasiment rien, cela me permettait de subvenir à ma consommation", a-t-il confessé à la justice. Le prévenu affirme également avoir arrêté de consommer, les résultats d’une prise d’urine attestant ses dires. Il regrette ses actes et a trouvé un nouveau travail depuis. Quant au couteau, il prétend qu’il ne savait pas que cette arme était interdite.
Lors de son réquisitoire, le Ministère public s’est montré relativement clément, compte tenu du comportement positif du prévenu, et ne s’est pas opposé à la suspension du prononcé.
"Mon client est en aveux et tire les conséquences de ses actes. La suspension du prononcé est une épée de Damoclès suffisante pour s’assurer qu’il reste sur la bonne voie", a lancé le conseil du Hutois.
Jugement le 20 avril.