Menaces envers un inspecteur : "ils ne pouvaient pas se piffer"

Un Amaytois a comparu pour menaces et outrages envers des inspecteurs de police. Il a d’abord nié puis a avoué sur le conseil de son avocat.

 L’Amaytois comparaissait pour menaces et outrages. Il a d’abord nié les faits avant de passer aux aveux.
L’Amaytois comparaissait pour menaces et outrages. Il a d’abord nié les faits avant de passer aux aveux. ©EdA - 301542607102

David (nom d’emprunt) n’avait pas de casier judiciaire mais il comparaissait devant le tribunal correctionnel de Huy ce 9 mars pour plusieurs faits de menaces et d’outrages envers des inspecteurs de police. Des incidents qui se sont déroulés le 15 juin 2019, 25 décembre 2019 et le 2 août 2020. Présent lors de l’audience, l’Amaytois de 22 ans ne se montre pas très loquace et la juge, Marguerite Crasson, peine à comprendre ce qu’il s’est passé. "Vous auriez dit “ Reviens à Amay et je vais te tuer ”, “ Si je te vois tu vas ramasser ” et “ Si je te croise en civil, je vais te démonter ”. Vous reconnaissez les faits ?" Le prévenu fait timidement un non de la tête. "Je ne lui ai rien dit. J’avais souvent à faire à lui mais c’est terminé. Je n’ai rien à dire de plus." Si le chauffagiste nie d’abord les faits, son avocat intervient pour lui suggérer d’avouer.

"Oui c’est vrai, j’ai dit ces choses-là et je l’ai menacé. Seulement un seul inspecteur", finit-il pour confier. Les faits visent plusieurs inspecteurs mais le prévenu soutient n’avoir eu d’altercations qu’avec l’un d’entre eux avec qui il semble avoir un lourd passif. "Il m’a dit qu’ils ne pouvaient pas se piffer, introduit le conseil du prévenu. À l’époque, il avait 19 ans, c’était un gamin et il voulait impressionner ses amis. Les faits ne sont pas contestés ni contestables mais aujourd’hui il regrette. Il n’a plus eu aucun problème avec l’inspecteur dont il est question. Je vous demanderais de vous contenter d’une simple déclaration de culpabilité pour des faits qui remontent à trois ans. À titre subsidiaire, je vous demanderais la suspension du prononcé. Il aimerait rentrer à la sûreté de l’État et une condamnation viendrait entacher son futur professionnel." L’inspecteur, constitué partie civile, a réclamé 2 000 € de préjudice moral par la voix de son conseil. Quant à Brigitte Leroy, procureure de division, elle requiert une peine de travail de 80h ou, à titre subsidiaire, 10 mois d’emprisonnement.

Jugement le 6 avril

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