Manifestation des polices ce lundi à la centrale nucléaire de Huy: "On veut que les accords soient respectés"
Des policiers sont venus manifester devant la centrale nucléaire de Tihange, ce lundi matin, contre des accords signés mais non respectés par le gouvernement.
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Publié le 06-03-2023 à 11h28 - Mis à jour le 06-03-2023 à 16h53
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Une centaine de policiers était sur le pont, ce lundi matin (de 6 h 30 à 9 h), à l’entrée de la centrale nucléaire de Tihange. C’est que les différentes zones en présence manifestaient, au moyen d’un barrage filtrant, contre le non-respect des accords signés avec le gouvernement. Mais pourquoi bloquer l’accès à la centrale ? "Car ralentir les activités de la centrale coûte de l’argent à Engie, qui n’hésite pas à prendre contact avec les ministres dans tel cas. Et c’est ce qu’on veut…, explique Thierry Belin, secrétaire national au Syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS). En 2022, on a signé des accords sectoriels avec la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, qui devaient être mis en route à partir de janvier 2023. Sauf qu’un conclave budgétaire a décidé que non, on ne concrétiserait pas ces accords."
C’est sans compter, selon le syndicaliste toujours, sur "les mensonges" en la matière du vice-premier ministre et ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne: "Lors du kern, il avait fait mine qu’il n’était pas au courant de ces accords… Ce sont des mensonges, purement et simplement. Et c’est grave de la part de ce ministre", juge le représentant syndical, qui ajoute qu’une action en justice avait été intentée. "L’avocat du vice-premier nous est revenu en reconnaissant finalement qu’il était bien au courant…"
Mais concrètement, quelles sont les clauses de ces accords ici revendiquées ? "Premièrement, on manque de ressources humaines à la police, depuis trop longtemps. En Belgique, il manque entre 4 000 et 5 000 policiers. On a besoin de sang neuf, de jeunes, pour renforcer nos équipes." Une carence criante d’agents, conséquence d’un manque d’attractivité du métier. "Et ça, ça passe par une revalorisation salariale", également inscrite aux accords mais pas non plus respectée par le gouvernement.
Idem pour les accords sur la préretraite à 58 ans, "qui ont été balayés d’un revers de la main par le gouvernement. Nous, tout ce qu’on veut, c’est très simple: c’est juste que les accords qui ont été signés soient honorés."
Le délégué syndical annonce que d’autres actions seront menées ces prochains jours. "Mais on ne sait pas encore où, ni quand."