Rallye du Condroz: Huy veut des garanties supplémentaires mais ne s’y oppose pas
Les conditions d’organisation du Rallye du Condroz, mais aussi de tous les rallyes, se joueront au niveau fédéral. Huy veut des garanties supplémentaires en termes de sécurité.
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Publié le 20-02-2023 à 17h59
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Depuis novembre dernier et le dramatique accident qui a coûté la vie à Margaux et Romain, le Rallye du Condroz est revenu fréquemment sur la table des conseils communaux, des collèges aussi. Aujourd’hui, c’est le collège communal hutois qui s’exprime alors que Huy accueille l’événement année après année. "Huy est la ville accueillante, note le bourgmestre f.f. Éric Dosogne. On n’est pas un partenaire du rallye, on met les conditions pour l’organiser." Certaines communes se sont déjà opposées à encore l’accueillir sur leur territoire. Mais pas Huy. "On n’est pas contre le rallye, poursuit Éric Dosogne. On est pour continuer à accueillir le rallye car c’est une activité qui perdure depuis plus de 50 ans. Mais il faut revoir la sécurité. Les conditions de sécurité doivent être accentuées, même si déjà à l’heure actuelle elles sont très sévères." Le collège hutois ne ferme pas la porte aux organisateurs mais il veut des garanties supplémentaires "afin que ce rallye reste une fête pour toutes et tous". Et d’ajouter que le rallye ne pourra exister sans une réflexion "profonde et concertée" de la part de tous les acteurs. Une réflexion globale est nécessaire. Avec la rédaction d’un plan de sécurité réévalué. "On a rencontré les organisateurs du Motor club et la police." Ils y ont discuté des mesures de sécurité notamment et de "l’intransigeance" du collège face à elles.
Cette réflexion sera cependant aussi menée à un niveau bien plus large que la région hutoise et pas uniquement pour le Rallye du Condroz puisque le fédéral a pris les choses en mains. Alors que la Conférence des élus, qui regroupe les 31 communes de l’arrondissement, comptait se pencher sur la question, elle a appris que le ministère de l’Intérieur s’en chargeait. "J’étais mandaté par la conférence des élus pour organiser un travail avec les communes, les zones de police et les organisateurs, explique le Héronnais Éric Hautphenne, son président. Quand j’ai appelé les services du gouverneur, on m’a dit que ça bougeait au nouveau fédéral." Et effectivement, le ministère de l’Intérieur a décidé d’organiser trois groupes de travail. Un avec les bourgmestres, un avec les organisateurs de rallyes (car le débat s’élargit à tous les rallyes belges) et un mixte. Et "j’y serai associé, poursuit Éric Hautphenne. L’idée, c’est de modifier l’arrêté royal de 1997 avec de nouvelles règles qui étaient déjà souhaitées lors des réunions de sécurité, ainsi que d’autres propositions visant à améliorer la sécurité." Clairement, "le fédéral ne décidera pas d’interdire ou non les rallyes, ni de les interdire dans les zones urbanisées." Il s’agit plutôt de renforcer l’aspect sécurité et d’avoir une politique commune sur la question, même si "l’autonomie communale restera d’application".
Alors, un Rallye du Condroz en novembre 2023 ? "On n’a pas mis de veto ou des conditions à l’organisation, explique le bourgmestre f.f. de Huy Éric Dosogne. Mais on veut plus de sécurité, c’est ça qui va établir les conditions dans lequelles le rallye sera organisé."