Duplex a emmené les spectateurs du centre culturel de Huy dans un joli voyage musical
Tour du monde en 80 minutes, samedi à Huy avec le projet Duplex dans un chassé-croisé musical qui mêle sonorités modernes et anciennes.
Publié le 19-02-2023 à 17h00 - Mis à jour le 20-02-2023 à 13h31
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La route est souvent longue pour celui qui cherche à atteindre la beauté pure d'un son. Dans un voyage musical qui crée des ponts entre le classique et le contemporain, le traditionnel et le moderne, le nouveau projet Duplex donne cet équilibre pour une finalité sonore aux confins de mondes réels et imaginés. Au centre culturel de Huy, samedi, c'est en ambassadeur de ce genre que le duo Didier Laloy (accordéon diatonique) et Damien Chierici (violon) s'est présenté, avec, pour compléter le line-up du groupe, Olivier Cox à la batterie et Quentin Nguyen aux claviers.
"Magic house" entame le set pour un tour du monde en 8O minutes à considérer comme un carnet de voyage musical qui s'autorise toutes les audaces. Ici, le souffle ténu de l'accordéon frôle celui plus grave du violon pour donner au son toute son étendue et au morceau entamé, sa densité sonore. Chassé-croisé musical boosté par le tempo des percussions, le projet propose des musiques à vivre et à ressentir jusqu'à l'épure, le dernier souffle éthéré, l'ultime note qui résume toutes les autres.
"Wapta falls" poursuit le set avec des moments davantage épurés avant "Maelstrom", titre éponyme du nouvel album à puiser désormais dans les bacs.
Poésie sonore qui trace une toile aux multiples couleurs, la musique ici renvoie des images belles d'un monde réenchanté où se croisent et se rencontrent des univers complémentaires et pluriels. De la Bulgarie au sud de la Norvège en passant par le métro londonien et l'Amérique latine, le groupe voyage avec dans ses bagages valses, tangos et autres rythmes à taper dans les mains tandis que la musique crée des ponts temporels, géographiques et humains.
Et c'est ici que semble résider toute la force de ce projet qui, en s'autorisant ce métissage, en l'appuyant, permet à tous de vivre ce concert de l'intérieur, sans barrière ni aucune limite de genres ou de styles. Différents autant que complémentaires, les musiciens s'accordent pour une lecture devenue plurielle des univers que chacun représente.
"Cabestan'go", "Vikhren", "Valse d’Ouessant" poursuivent avec cette même intensité pour ouvrir le concert à des mondes imaginaires autant que réels ou rêvés tandis que les musiciens tissent leurs notes avec, au doux milieu d'elles, une musique qui rappelle comme la vie peut être belle.