Atteint de la sclérose en plaques, Jocelyn a réussi son défi de traverser la Meuse à la nage (vidéo)
Malvoyant et souffrant de la sclérose en plaques depuis 10 ans, Jocelyn a traversé la Meuse à la nage pour la première fois. Il y a des personnes que rien n’arrête, pas même la maladie.
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Publié le 20-02-2023 à 10h00 - Mis à jour le 20-02-2023 à 10h16
À 32 ans, Jocelyn, est malvoyant et souffre d’une sclérose en plaques, depuis 10 ans. Il s’était fixé comme objectif de traverser la Meuse à la nage et c’est chose faite depuis ce dimanche 19 février. "C’était une grande première, j’étais assez stressé, confie-t-il avec le sourire au moment de sortir de l’eau. Je me sens beaucoup mieux maintenant que c’est fait! C’est un sentiment très particulier. Le froid vous envahit complètement de l’intérieur au moment où vous entrez dans l’eau." Membre du club de nage en eau froide, le Cool Huy, le Liégeois, originaire de Montpellier, n’a donc plus rien à envier aux aventuriers de Koh-Lanta. Ce n’est ni la gloire, ni la tendance, ni les podiums qui le motivent mais bien de dépassement de soi.
"J’ai commencé la nage en eau froide il y a quelques mois seulement, donc c’est encore très nouveau pour moi mais j’aime ce que ce sport m’apporte. C’est une discipline qui met le corps à rude épreuve et c’est très satisfaisant d’y arriver. On repousse les limites de son corps. C’est un vrai challenge qui procure énormément d’adrénaline. On se sent vivant", lance-t-il en rigolant.
"Je recommencerai sans hésiter"
Il fait donc aujourd’hui partie de ces nageurs intrépides que le froid ne laisse pas de glace. Il a désormais une grande famille pour le soutenir, l’encourager et le voir évoluer. "On rencontre beaucoup de personnes et il n’y a jamais aucun jugement. Il y a une vraie solidarité avec tout le monde. On est tous aussi fou les uns que les autres." Loin de laisser les épreuves de la vie prendre le dessus, Jocelyn a décidé de faire abstraction de sa maladie. Sur la terre ferme, il marche difficilement s’aidant tantôt d’un ami, tantôt de sa canne mais une fois que le plongeon est fait, il nage comme un poisson dans l’eau. Rien n’est impossible quand on est justement assez "fou" pour y croire.
Un pari réussi, auquel il aura fini par prendre goût. "Je recommencerai sans hésiter, assure-t-il, convaincu. C’est une très belle expérience qu’il faut vivre. Quand je suis dans l’eau, j’oublie la douleur et la maladie. Le 9 juillet, j’aimerais participer au Big Jump."