Des élèves de rhéto de l'institut Sainte-Marie vont organiser une journée consacrée aux artistes et aux artisans
Neuf élèves de Sainte-Marie ont choisi de créer une mini-entreprise, baptisée " Les Art’Huystes ", pour valider leur rhéto. Ils mettront en avant artistes et artisans.
Publié le 03-02-2023 à 07h00
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La rhéto, c’est la fin d’un chapitre, avant le début d’un nouveau. Mais pour y mettre un point final, l’école exige souvent un travail de fin d’études. À Sainte-Marie, les élèves ont le choix entre un TFE classique, un travail personnel encadré ou la création d’une mini-entreprise. Huit garçons et une fille ont choisi cette option cette année. Mais, plutôt que de proposer un objet, ils ont décidé de bosser sur un service, quelque chose d’immatériel. En l’occurrence, une journée consacrée à la promotion d’artisans et artistes locaux, baptisée "Les Art’Huystes". Les premiers, ils seront 10, exposeront leurs créations dans une salle de l’école. Il y aura une photographe, un producteur de miel, des bijoux, de la poterie… Les seconds (rappeurs, groupe de rock et chanteuse, 11 en tout) se produiront sur scène. Et tout se passera le samedi 25 mars de 14 h à minuit.
D’ici là, Aurore, Maël, Lucien, Félix, Guillaume, Marius, Clément, Timeo et Sacha ont encore pas mal de boulot à abattre. Gérer la venue des artistes et artisans qu’ils ont contactés ou qui se sont présentés à eux, décrocher des sponsors (ils ont déjà un peu de budget grâce à la vente de parts sociales et de plateaux apéro), réserver le matériel nécessaire, s’occuper du catering, faire la pub de l’événement…, guidés et soutenus par leurs profs/coachs et appuyés par l’ASBL LJE, porteuse des projets de mini-entreprises dans les écoles. "Ça m’apporte beaucoup, cette expérience, commente Clément. Je suis vraiment très content d’avoir fait ce choix plutôt que celui d’un TFE. Je découvre des facettes de la vie auxquelles je n’aurais jamais été confronté. Ça m’influence aussi un peu pour l’année prochaine, je choisirais peut-être bien de faire le marketing ou la communication…"
Timeo, lui-même rappeur et un des artistes qui montera sur scène ce jour-là, s’occupe quant à lui de la communication de la mini-entreprise. "Les contacts avec les gens, la promo, la gestion des réseaux sociaux…: j’adore ! Pour moi qui suis rappeur, c’est génial, aussi, de se rendre compte de tout ce qu’il y a derrière un festival, de voir l’envers du décor." Sacha, qui compte entamer des études d’ingénieur civil l’an prochain, voulait "depuis longtemps être dans la mini-entreprise. C’est la première fois qu’on ne proposera pas un bien mais un service, on est fiers. Mais ça m’a clairement appris à être réaliste: au début, on parlait de faire trois événements mais quand je vois le temps et l’investissement que ça nous demande, je suis bien content qu’on n’en fasse finalement qu’un !"
« C’est cool, ça fait un peu “adultes”, tout ça ! »
Ce que Clément, Timeo et Sacha apprécient aussi, c’est d’avoir été pris au sérieux. Par leurs profs, d’abord, mais aussi, et surtout, par les artistes et artisans, par tous leurs interlocuteurs. "Les gens ne prennent pas ça à la légère parce qu’on est jeunes, complète Sacha. C’est cool, ça fait un peu “adultes”, tout ça !"
C’est vrai. Une belle expérience "de grands" pour ces jeunes pleins d’envies et d’idéaux qu’ils ont appris, et apprendront encore jusqu’au jour J (et après), à confronter aux réalités de la vie. Une mini-entreprise, oui, mais assurément une maxi-expérience.
« Les Art’Huystes » sont à suivre sur Facebook et Instagram.