L’artiste Serge Nokin se lance dans le street-art sur les panneaux de la collégiale de Huy
Serge Nokin va peaufiner ses compétences en street-art sur les panneaux qui entourent l’échafaudage de la collégiale de Huy. Un nouveau défi pour l’artiste hutois.
Publié le 17-01-2023 à 19h30
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Le projet est audacieux mais l’artiste hutois est prêt à relever le défi. Serge Nokin a proposé à la Ville de Huy de travailler sur les panneaux qui ceinturent l’échafaudage de la collégiale Notre-Dame de Huy. Et le collège communal vient de répondre favorablement à sa proposition. Surtout pour les panneaux situés rue de la Collégiale. Un défi pour l’artiste car il a proposé une œuvre de street-art.
"J’ai effectivement proposé un projet à la Ville de Huy mais qui l’a vu de façon grandiose, explique-t-il aujourd’hui. L’été passé, je me suis mis au street-art. J’ai commencé chez moi, à travailler avec des bombes. C’est intéressant mais je dois m’exercer pour faire un travail de professionnel, pour acquérir de l’expérience." Trouver des murs, des panneaux à graffer à Huy ? C’était l’idée de départ.
Et la Ville lui a proposé de travailler sur ces tristes panneaux qui protègent les échafaudages de la collégiale. "C’est un terrain d’exercice pour moi. Il faut que j’aille sur place, que je vois les dimensions. Avant de travailler panneau par panneau." Avec un projet déjà en tête ? Non, car ce n’est pas le propre du street-art qui est plus instinctif. Mais déjà les questions se bousculent. Car si Serge Nokin est prêt à offrir son travail à la Ville, s’il investit dans l’achat des bombes ainsi que dans son temps, il veut savoir ce que la Ville fera ensuite de ces panneaux, une fois l’échafaudage évacué. Des questions qui trouveront certainement leurs réponses dans les jours ou semaines à venir.
Chapeau bas à Didier Jaba Mathieu !
Déjà l’artiste hutois imagine le travail qu’il va pouvoir faire. "L’art en ville, c’est un bon moyen d’expression Et embellir une ville par ses artistes, c’est intéressant." Pourquoi s’intéresser au street-art ? "Comme tous les artistes, j’essaye d’explorer d’autres modes d’expression, j’essaye d’évoluer. La bombe, c’est une autre technique. Mais je n’ai pas beaucoup d’expérience."
Le travail de Matt Velvet rue des Augustins puis celui de Didier Jaba Mathieu sur les façades du centre culturel, il connaît, il apprécie. Serge Nokin a d’ailleurs suivi leur travail. Surtout celui de Didier Jaba Mathieu. "C’est un artiste accompli. Je l’ai suivi quasi chaque jour alors qu’il travaillait sur les façades du centre culturel. J’ai pris ce que je pouvais prendre de son expérience, c’était un travail super intéressant à voir. Chapeau bas à l’artiste car remettre sur de telles surfaces un dessin d’une feuille A4, c’est juste incroyable. C’est vraiment un pro dans le street-art."