Bientôt un chien-policier à la zone de police de Huy
La zone de police de Huy va s’adjoindre les services d’un maître-chien et donc aussi d’un chien de patrouille. On ne les verra pas dans les rues de Huy avant le début de l’année prochaine. Et il pourrait même y en avoir deux.
Publié le 16-01-2023 à 18h46
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Voilà une nouvelle qui est le fait d’un pur hasard… La zone de police de Huy va engager un maître-chien, et donc aussi un chien de patrouille. Le collège communal a acté la décision ce lundi matin. "C’est un heureux concours de circonstances qui a lancé le sujet sur la table", reconnaît Jean-Marie Dradin. Et le chef de corps d’avouer qu’il n’était, au départ, pas favorable à l’accueil au sein de sa police d’un maître-chien et de son toutou. "Je pensais que ma zone était trop petite pour ce type d’outil, sans être péjoratif à l’égard du chien. Mais le chien reste un outil pour nous." Sauf que le Hutois a eu l’occasion d’en discuter avec d’autres chefs de corps "qui m’ont justement dit qu’une petite zone, c’était l’idéal pour travailler avec un chien". Un chien policier en interventions, "il remplace une section. Et quand on a peu de capacités, c’est intéressant." Alors que le chef de corps revoyait son approche de la problématique, il était interpellé par le bourgmestre f.f. Éric Dosogne sur l’opportunité d’avoir un maître-chien. "L’arrivée d’un maître-chien rencontre la volonté de visibilité et de proximité de notre police exprimée dans le plan zone de sécurité et son objectif stratégique lié à la sécurité dans l’hypercentre", commente le bourgmestre. Que le collège et la police soient sur la même longueur d’ondes au même moment, "c’était un signe", reconnaît le chef de corps de la police aujourd’hui.
Un ou deux policiers
Le projet est désormais en route. Les policiers hutois auront donc bientôt leur maître-chien et son chien. Reste à trouver le policier… et le chien. "Il faut un policier qui affectionne les chiens, note Jean-Marie Dradin. Mais cela ne veut pas dire que je dois recruter un policier qui travaille avec un chien." Un appel externe sera d’ailleurs lancé rapidement même si "je sais que j’aurai au moins déjà un candidat en interne. Si j’ai un autre policier en externe, on l’engagera aussi. Car l’idéal, c’est d’avoir deux maîtres-chiens et donc deux chiens." Le chien sera affecté à un policier. S’il aura un chenil au commissariat, il vivra sa vie au domicile du policier. "Il aura deux “chez lui”, à l’hôtel de police et chez le policier. Lorsque le policier viendra travailler, ce sera avec son chien. Quand il ne travaillera pas, il restera chez lui avec son chien."
Un maître-chien et son chien à Huy, mais pour quel type de mission ? "Le chien sera un membre du personnel, affecté au service intervention, explique le chef de corps. Il interviendra lors des patrouilles, il sera engagé sur des missions où sa présence est nécessaire." Ce sera un "chien mordant", comme on les appelle à la police, ou chien de patrouille. Il sera dressé pour l’attaque, mais aussi pour la défense de son maître et des policiers. "En fonction de ses compétences, on pourra aussi le former à la détection des stupéfiants."
Début février, la zone de police lancera un appel à candidature pour le maître-chien. La sélection devrait se faire en avril, le collège se penchera sur le profil sélectionné en mai. Le maître-chien devrait être intégré à la zone de police en juin. Et le choix du chien ? "Il y a deux pistes pour acquérir un tel chien. Soit via la SPA avec les difficultés en termes d’éducation liées au passé du chien. Mais ça peut marcher. La zone de police de Liège vient ainsi d’acheter cinq chiens par la SPA." L’autre voie ? L’éleveur particulier qui ne sera pas spécialisé dans les chiens pour la police mais dans l’élevage de chiens spécifiques. "On peut alors l’acheter chiot et il suit une formation pendant plusieurs mois avant de passer l’examen de sélection à la police." Le type de chien n’est pas encore tout à fait défini mais ça devrait être un malinois ( "le top du chien-policier, très volontaire et rapide") ou alors un berger allemand ( "un peu plus difficile à éduquer").
Le policier maître-chien aura le même objectif que celui qui patrouille à cheval: faciliter le contact avec les gens. "Mon intention, c’est de les faire patrouiller le mercredi matin sur le marché hebdomadaire, par exemple. Le chien peut inciter au contact même si le berger allemand ou le malinois ne sont pas des chiens fort sympathiques de base… mais celui qui aime les chiens sera attiré." Et ce contact sera tout bénéfique pour faciliter les relations entre citoyens et policiers.
Enfin, en termes d’investissement, le chef de corps de la zone de police de Huy a prévu un budget de 10 000 €. Nécessaire pour l’achat du chien, l’aménagement du véhicule et la formation. Chaque année, les frais de fonctionnement ne devraient pas s’élever à plus de quelques milliers d’euros.
Alors pour quand le chien patrouillant dans les rues de Huy ? "Pas pour le 15 août de cette année. Mais assurément pour celui de l’an prochain." Et même avant.