Cassandre Malherbe, la fille d’André : “Avec lui, il n’y avait pas de deuxième place”
Avec beaucoup de pudeur mais avec surtout beaucoup d’admiration, Cassandre Malherbe, la fille de Dédé se livre sans retenue ni détour.
Publié le 26-11-2022 à 07h28 - Mis à jour le 26-11-2022 à 08h04
:focal(607x413.5:617x403.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3YSOGMKQNVAG3H3OEOC5XAMHUA.jpg)
”Je n’avais que deux ans lorsqu’il a eu son accident mais il a toujours été là pour moi. Il a été présent à chaque étape de ma vie. Il faisait tout ce qu’un papa normal faisait.” Elle ajoute : ” on n’a jamais parlé de son handicap, il n’a jamais voulu que ce soit un frein. Et quand il l’évoquait, c’était toujours avec beaucoup d’humour. Il ne voulait pas que les gens aient pitié. Il voulait casser les barrières du handicap. Même tétraplégique, tout était possible avec lui.” À Walibi, à Disney, aux réunions de parents, Dédé était un père présent et protecteur. Avec sa fille, il partageait tout, le sport notamment. ” Il m’accompagnait dans toutes mes compétitions équestres. En Belgique mais aussi en France et en République tchèque pour les championnats d’Europe. Il a fait énormément de kilomètres avec moi, sourit-elle. Aujourd’hui je me rends compte à quel point c’est incroyable tout ce qu’il a fait pour moi. J’ai toujours eu son soutien inconditionnel. Mais il avait cette mentalité de champion. Avec lui, il n’y avait pas de deuxième place. C’était parfois dur de le rendre fier. Je sais qu’il l’était mais c’était parfois difficile de le satisfaire. Ça faisait partie de sa mentalité de gagnant.”
Il était aimant et généreux, sa fille se rappelle de lui comme quelqu’un d’investi dans les causes et les valeurs qu’il défendait. Un combat qu’elle veut également poursuivre. ” Pour le moment tout est flou mais je veux donner du sens à ce qu’il était, à ce qu’il faisait. Il donnait énormément. Je le vois avec mes yeux de petite fille mais il a toujours eu du charisme. Quand il parlait, tout le monde l’écoutait. Il avait l’art de captiver son public et de rendre toutes les histoires intéressantes même les plus banales.” Cassandre raconte sans avoir la voix qui tremble, sans avoir de larmes dans la voix. Son père était en battant et elle aussi. Parce que ce sont les valeurs qu’il lui a transmises et que c’est sa façon de perdurer son héritage. ” Je garde de lui sa détermination et sa rigueur. Il disait qu’en travaillant dur, ça finirait toujours par payer.”
André Malherbe a vécu la vie qu’il voulait vivre. Avec ses hauts et ses bas mais sans jamais avoir été une vallée de larmes. Jusqu’à la fin de sa vie, il a continué de voyager, de partager, d’aller au restaurant et de profiter avec ses amis. ” Ses derniers jours se sont passés sereinement. On n’a jamais aimé les grandes accolades et les grandes sérénades mais j’ai eu le temps et l’occasion de lui dire au revoir”, ajoute Cassandre avec la voix serrée. Lundi, elle fera ses adieux à son papa mais nul doute qu’il continuera à vivre à travers elle.