L’esplanade du Batta: les travaux débuteront le 28 mars
Commerçants et riverains n’ont pas manqué le rendez-vous. Les autorités ont présenté le projet et les différentes phases de travaux de l’esplanade du Batta. Top départ.
Publié le 22-03-2022 à 06h00
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Certains diraient qu'il était temps, d'autres qu'on pouvait encore patienter. Après plusieurs années de gestation, les travaux pour créer l'esplanade du Batta débuteront lundi prochain. Ce lundi, les commerçants et les habitants du quartier rive gauche étaient présents en nombre au rendez-vous fixé par les autorités communales et parties prenantes à ce projet de rénovation titanesque. L'occasion pour eux de comprendre les différentes phases à venir et de poser les questions concernant la réalité de demain. "C'est un chantier qui a pris du temps à se concrétiser mais qui va donner un souffle nouveau à la ville," débute Éric Dosogne, bourgmestre f.f. Un projet de 4 millions dont 2 millions de subsides obtenus et qui donnera une nouvelle image à l'autre côté de la Meuse. "Je pense réellement que c'est la première fois qu'on investit autant pour la rive gauche, ajoute Christophe Collignon, le bourgmestre en titre et ministre des pouvoirs locaux. Ce projet s'inscrit dans une dynamique de changement, de renouveau et de redéploiement économique."
D’ici août 2023, l’esplanade sur pilotis sera construite comprenant également une zone horeca, deux bandes de circulation mobilité douce, un emplacement pour les livraisons, un accès PMR et des jardins et zones de loisirs en bord d’eau.
Une indemnisation pour les commerçants?
Si le projet dans son ensemble séduit évidemment les commerçants et apportera une véritable plus-value, les mois de travaux qui s'annoncent ne semblent guère réjouir. "C'est une belle idée qui se concrétise mais les problèmes pour nous sont à venir, confie une des vendeuses de la boutique Vogue. À voir si tous les commerces tiendront le coup. Avec le Covid, on a déjà tous perdu beaucoup. Je trouve que la Ville aurait dû prévoir des indemnisations pour nous ou pour pallier les éventuels problèmes. Il ne faut pas qu'on nous oublie." Même son de cloche pour la nouvelle coiffeuse de la galerie. "Je me tracasse pour les éventuelles coupures d'eau et d'électricité. Si je ne sais pas prévenir mes clientes à temps, ça va être compliqué pour moi."
Pour la Ville, la réponse est sans appel: non il n'y aura pas d'indemnités prévues pour les exploitants de la galerie Batta. "Hors accident ou problèmes techniques, nous préviendrons en temps et en heure pour les coupures que ce soit vis-à-vis de la CILE ou de RESA", répond Éric Dosogne.
Convaincus par le projet, beaucoup moins emballés par les longs mois de travaux, les commerçants restent sceptiques quant à leur viabilité durant cette période…
Toujours ce sentiment d’insécurité
"Est-ce qu'on prévoit quelque chose pour empêcher la racaille de venir?", interroge une riveraine. La question a le mérite d'être claire et de faire sourire. Et c'est toute l'assemblée qui applaudi l'intervention. "J'ai envie de vous dire que oui, intervient le commissaire Patrick Jaumotte. L'année dernière, je suis venu à plusieurs reprises pour faire respecter les règles. Mais je ne peux pas être là 24 h sur 24. j'espère que notre chef de corps tapera sur le clou avec ses équipes." Et du côté de la Ville de Huy, on cherche aussi des solutions. "La drogue est une plaie et c'est très difficile à combattre mais un plan d'actions a été mis en place pour faire évoluer la situation, informe Christophe Collignon. Quand on améliore un quartier, la population change également. On a également prévu d'installer des caméras de surveillance, en ce compris sur la future esplanade et la rive gauche pour faire face aux incivilités."