La moyenne écluse d’Ampsin-Neuville ouverte officiellement: "Doubler le transport fluvial sur l’axe Liège-Anvers" (vidéo)
La phase de test de la moyenne écluse d’Ampsin-Neuville est terminée. Elle est ouverte à la navigation, en attendant la grande en 2023.
Publié le 18-01-2022 à 16h39
Commencé en août 2018, le chantier de l’écluse d’Ampsin-Neuville continue de suivre son cours. En phase de tests depuis novembre de l’année dernière, la moyenne écluse est depuis ce mardi matin officiellement ouverte à la navigation.
Même si depuis le début du chantier, la navigation n'avait jamais été complètement à l'arrêt, il s'agit d'"une étape importante dans cet important chantier, souligne Corentin Vuylsteke, adjoint en communication de la Sofico. Elle va nous permettre de poursuivre le chantier et d'avancer sur la grande écluse dont la livraison est prévue en 2023."

Pour rappel, la nouvelle infrastructure, inaugurée ce mardi, de 225 mètres de long pour 12,5 mètres de large, a une capacité de 4 500 tonnes.
La moyenne qui vient d’être inaugurée représente l’équivalent de 225 camions de 20 tonnes
Sa grande sœur, attendue en 2023, sera deux fois plus large et pourra, elle, grimper jusqu'à 9 000 tonnes. " La moyenne qui vient d'être inaugurée représente l'équivalent de 225 camions de 20 tonnes", détaille encore le responsable communication.

La fin d’un goulet d’étranglement
Ampsin-Neuville était le dernier site du réseau mosan qui ne comprenait pas d'un bassin de grand gabarit. " Il constituait donc une sorte de goulet d'étranglement sur le réseau entre Namur et les Pays-Bas et vers Anvers, via le canal Albert, également", ajoute de son côté Stéphane Barlet, ingénieur des ponts et chaussées. "Les sites éclusiers en amont et en aval comportaient en effet de plus grands gabarits, complète Corentin Vuylsteke. Il était donc essentiel de transformer celle-ci pour pouvoir faciliter la navigation. "
Nous avons dû installer un pont provisoire, puisque nous sommes sur une île entre le barrage et la future grande écluse.
Pour les ingénieurs, un chantier d'une telle ampleur comportait de nombreuses difficultés. "La plus grande dans cette première phase était en fait d'atteindre la zone de travail, raconte Stéphane Barlet. Nous avons dû installer un pont provisoire, puisque nous sommes sur une île entre le barrage et la future grande écluse. "
Et les périodes de crues hivernales ont dû être tenues particulièrement à l'œil. "La période hivernale est en effet le moment pendant lequel la probabilité de crue est la plus grande, confirme l'ingénieur des ponts et chaussées. Dès lors, il fallait éviter d'avoir des emprises en Meuse durant ces périodes et donc lorsque des emprises étaient nécessaires, celles-ci devaient avoir lieu en été uniquement."

Une fois les travaux terminés, l'objectif est de pouvoir faire transiter plus de 25 millions de tonnes par Ampsin-Neuville d'ici 2050. "Et permettre ainsi de doubler le transport fluvial sur l'axe Liège-Anvers et ainsi réduire les camions sur nos autoroutes", termine Philippe Henry, le ministre des Transports, qui a inauguré l'installation ce mardi.
Doubler le transport fluvial sur l’axe Liège-Anvers et ainsi réduire les camions sur nos autoroutes

