Sortie du nucléaire: les engagements d’Engie Electrabel pour préserver l’emploi
Sur ses sites nucléaires, Engie garantit l’emploi jusqu’en fin de carrière aux CDI de 45 ans et plus. Une indemnité d’un an de salaire est prévue pour les départs volontaires en 2026.
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Publié le 08-12-2021 à 06h00
Opérateur des centrales de Tihange (3 unités) et Doel (4 unités), Engie Electrabel s'est engagé sur la voie de la préservation de l'emploi, ce mardi matin, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire. Celui-ci suivi d'une communication sur ses deux sites où l'avenir de 2 000 travailleurs (emplois directs) est suspendu à l'agenda de la sortie du nucléaire. Pour rappel, le calendrier fédéral pointe la fermeture de Tihange 2 le 1er février 2023, de Tihange 3 le 1er septembre 2025 et de Tihange 1 le 1er octobre 2025. Par ailleurs, à Doel, l'unité 3 sera la première à fermer en 2022 et les trois autres en 2025. "Nous prenons aujourd'hui une série d'engagements vis-à-vis de nos travailleurs dans le but de leur donner une perspective à plus long terme, de préserver au maximum l'emploi tout en assurant la sécurité de l'exploitation de nos sites nucléaires jusqu'en 2025, exprime Anne-Sophie Hugé, porte-parole d'Engie Electrabel. Ces engagements visent donc également à assurer la réalisation du déclassement et des opérations préparatoires. Pour rappel, on compte une période de 3 à 5 années de mise à l'arrêt définitive d'une centrale avant de pouvoir la démanteler."
Premièrement, l'opérateur confirme l'engagement déjà pris en mars et qui vise à assurer le plein-emploi jusqu'à la fin 2027 pour tous les contrats à durée indéterminée (CDI). Ensuite, il a annoncé, ce mardi, garantir l'emploi jusqu'en fin de carrière aux CDI de 45 ans et plus (au 31 décembre 2021). "Ce qui représente un millier de travailleurs si on globalise sur nos deux sites de Tihange et Doel, calcule Anne-Sophie Hugé. Bien sûr, ils devront accepter de voir leurs tâches évoluer au vu des opérations d'arrêt puis de démantèlement qui s'annoncent."
Et 18 millions d’euros pour la formation
L'autre nouveauté sur laquelle s'engage Engie Electrabel se situe au niveau du mécanisme de rétention. Celui-ci s'adresse aux travailleurs en CDI qui souhaitent quitter l'entreprise. En s'engageant à rester jusqu'en 2026, ceux-ci auront droit à une indeminité de départ équivalente à une année de salaire. "Le départ s'envisagera entre juillet 2026 et le 30 septembre de la même année, avec engagement du travailleur à rester jusque-là."
Les engagements d'Engie Electrabel visent également tout le volet formation de son personnel avec la prévision d'une enveloppe de 18 millions d'euros pour les années 2022 à 2027. "Cela concerne autant les formations permanentes nécessaires à faire fonctionner l'outil jusqu'à sa fermeture, que les compétences qui seront nécessaires dans la phase de démantèlement."
Au "taquet" sur ce dossier, Samuel Cogolati et Rodrigue Demeuse, les deux députés écolos hutois, ont réagi par voie de communiqué en saluant le fait que ce plan social s’appuie sur l’expertise des travailleurs et leur offre des perspectives jusqu’en 2040 en visant à former de jeunes employés dans les nouveaux domaines du nucléaire et des énergies renouvelables.