Soufiane Bouchikhi à la rencontre des élèves de l’Agri Saint-Georges
Les élèves de 5e et 6e ont partagé un moment sportif et humain avec Soufiane Bouchikhi. Une rencontre de haut niveau.
Publié le 15-09-2021 à 06h00
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Derrière tout sportif de haut niveau se cachent un coach et une structure qui lui permettent d'atteindre des sommets. Des personnes qui vivent et travaillent au plus près des athlètes. C'est de cette façon que Tiziano Porcino, professeur d'éducation physique à l'athénée royal Agri Saint-Georges, à Huy, et Soufiane Bouchikhi, athlète belge de haut niveau spécialisé dans la moyenne et longue distance, se sont rencontrés. «On avait le même kiné, qui est aussi celui de Nafissatou Thiam, débute l'enseignant. Au fil du temps, je suis devenu son préparateur physique.»
Une rencontre fortuite dont les 68 élèves de 5e et 6e en Éducation physique ont pu bénéficier ce mardi matin. Un moment privilégié qui a permis aux étudiants de revenir sur le parcours sportif de l'athlète et son cheminement personnel. Au-delà de la maîtrise technique du sport, certaines qualités mentales et d'abnégation sont nécessaires pour évoluer et s'épanouir au plus haut niveau. «Ça me fait plaisir de venir à la rencontre des jeunes sportifs. C'est aussi pour partager qu'on fait ce métier, confie Soufiane Bouchikhi. Moi aussi, j'ai été à leur place il y a 13 ans. Si, à travers mon histoire, je peux les motiver, les inspirer ou leur permettre d'atteindre leurs objectifs, alors, le pari sera gagné.»
Une expérience à rééditer
Mais, au-delà de l'échange, les élèves ont pu voir au plus près et se mesurer à un sportif de cette trempe. «Nous avons organisé un parcours de 6 ou 7 kilomètres, même si l'objectif aujourd'hui n'est pas la performance, précise Tiziano Porcino. L'objectif est de partager cette expérience et promouvoir les valeurs sportives. À terme, c'est une expérience que j'aimerais rééditer avec d'autres sportifs d'autres disciplines. C'est un moment très enrichissant pour les élèves.» Le dynamique professeur ne compte d'ailleurs pas s'arrêter en si bonne course et souhaite également développer sa section en collaborant avec un kiné ou autre spécialiste afin d'avoir l'offre la plus complète possible. Et l'initiative est soutenue et encouragée par la direction, qui voit cette rencontre comme une source d'inspiration pour les étudiants en Éducation physique qui représentent presque 25% de la population scolaire. «C'est important de valoriser l'effort et pas uniquement dans le cadre scolaire, ajoute Marylène Freson, la directrice. Cela permet de dynamiser la section et apporter de la visibilité. Les sportifs de haut niveau sont des sources d'inspiration pour nos jeunes élèves, d'autant que certains se destinent à ce genre de parcours.»
Un moment sportif et humain qui aura ravi tout le monde… ou presque. Le professeur d'histoire, Cédric Raemackers, aussi connu dans le domaine de l'athlétisme et des joggings dans lesquels il performe depuis de nombreuses années, se dit déçu de ne pas avoir pu prendre part à la course: «Je me suis blessé récemment donc ce ne sera pas pour moi. Je connais un peu Soufiane, j'aurais bien voulu me joindre à lui. Ça reste une belle initiative pour les élèves.» Ce n'est que partie remise. À chacun son heure de gloire, à chacun sa course. Et nul doute qu'il y en aura d'autres.

«Je fais de l’athlétisme depuis plusieurs années donc c’est intéressant pour moi de pouvoir le rencontrer. J’étais presque au même niveau que lui, il y a 4 ans, mais depuis une blessure, j’ai du mal à remonter la pente.
J’ai donc envie d’en savoir plus sur son parcours et savoir ce qui l’a motivé pour se remettre de sa blessure. Je trouve que c’est très motivant pour nous d’accueillir un sportif comme lui.
Plus tard, j’aimerais être institutrice primaire mais toujours garder l’athlétisme et la course à pied comme hobby.»
«C’est une rencontre inspirante et qu’on n’oubliera pas»

«Au départ, je ne connaissais pas Soufiane mais quand notre professeur nous en a parlé, je me suis un peu renseigné sur son parcours et j’ai vu qu’il avait été en finale des championnats d’Europe en 2019 et qu’il s’était qualifié pour les JO de Tokyo mais qu’il n’avait pas pu s’y rendre à cause d’une blessure.
L’athlétisme n’est pas mon point fort et je préfère les sports de ballon mais j’ai envie de me donner à fond aujourd’hui.
Plus tard, je voudrais être prof de sport. C’est une rencontre inspirante et qu’on n’oubliera pas.»