Baseil: «Faire revenir les jeunes au stade»
Le nouvel entraîneur du Royal Hockey Club de Huy s’est confié. Il parle de son parcours, de ses objectifs et de ses envies.
Publié le 18-06-2021 à 06h00
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Cela a mis un peu de temps mais c’est désormais officiel: le Royal Hockey Club de Huy a fait connaître le nom de son nouveau coach. Ce sera Benoît Baseil qui reprendra les destinées de l’équipe de D2. Zoom sur la carrière d’un gardien passé de l’autre côté.
Pourriez-vous nous décrire votre parcours de joueur et d’entraîneur en quelques mots?
J’ai été formé comme joueur à Huy. J’ai d’abord joué en équipe première durant au moins dix ans au poste de gardien, puis par après, j’ai fait quelques piges de remplacements. J’ai finalement joué jusqu’à mes 40 ans, à l’époque où Arnaud Künschentraînait le club. J’avais retrouvé un bon niveau, mais malheureusement, une blessure m’a obligé d’arrêter. Mais de toute manière, j’avais de vraies difficultés à me remettre en mouvement après de longue période d’arrêt même si j’avais la chance d’être quand même sportif de base.
Finalement, ce retour à Huy, n’est-ce pas une suite logique dans votre carrière?
Même si je coache depuis plus de 13 ans, oui, c’est clair que de ne pas entraîner Huy aurait été un vrai manque. Depuis quelques années, je trouve que l’identité du club s’était un peu estompée et je veux, à l’aide du comité et du staff, remettre ça à l’ordre du jour. Quand j’étais jeune, je rêvais de jouer pour l’équipe première de Huy. Je voyais des gars qui se donnaient à du 110%, qui en voulaient et qui étaient fiers de jouer pour Huy.
Comment en êtes-vous arrivé à signer pour Huy?
Pour être complet, je ne pensais pas vraiment, de base, reprendre une équipe, j’ai emménagé dans la Hesbaye et, avec ma compagne, je vivais une nouvelle vie, avec un jeune enfant d’à peine 2 ans. Mais ce sont ma compagne et mes grandes filles qui m’ont poussé à reprendre une équipe, surtout si c’était Huy. Elles ont bien senti que j’en avais besoin. Thomas est venu à ce moment-là au contact. Son projet m’a botté, d’autant qu’il a accepté ma seule exigence qui était d’avoir un adjoint pour diviser le travail dans le staff. Je suis franchement super heureux. Mais attention, nul n’est prophète en son pays. Si les résultats ne tombent pas, s’il n’y a pas de répondant de la part des joueurs, ça ne fonctionnera pas.
Quelle est votre volonté par rapport à l’équipe?
La moyenne d’âge sera en dessous de 20 ans. C’était une de mes volontés, d’avoir un groupe de jeunes. Je ne connais pas encore tout le groupe mais je pense que le plus âgé doit être Louis Lecocq, qui a 22 ans, c’est pour dire. C’est ça qui m’a motivé: pouvoir rendre à Huy une identité pour les jeunes. Repartir au club avec une équipe de gamins, c’est ce qu’il me fallait. Tout au long de ma carrière de joueur, je n’étais pas le plus fort mais bien le plus motivé, le plus combatif. Quand on n’a pas l’expérience, il faut jouer avec de l’envie et du physique.
Avoir Charles Künsch comme adjoint, était-ce important pour vous?
Oui! Vraiment, c’était important pour plusieurs raisons. D’une part, je l’ai entraîné quand il était petit car il a dix ans de moins que moi et ça me fait plaisir de le revoir. D’autre part, Il jouait encore en Division d’Honneur la saison passée. Je l’ai d’ailleurs même déjà coaché à l’Old Club de Liège il y a de ça quelques années. Pour l’anecdote, quand Thomas Rolandet moi noussommes rencontrés pour choisir un adjoint, on avait chacun une liste de joueurs sur une feuille et quand on a mis en commun celles-ci, on s’est rendu compte qu’on avait le même nom sur le papier: Charles Künsch. Il possède une énorme expérience de joueur, c’est important car on va avoir une bonne équipe de jeunes U19 pratiquement. Je lui ai d’ailleurs proposé de jouer pour amener de l’expérience, mais il a malheureusement refusé (rires).
Parlons un peu sportif, quel est, selon vous, l’objectif que peut atteindre votre équipe la saison prochaine?
L’objectif fixé est le maintien, il faut se rendre compte qu’on est dans le post-formatif mais le club en est conscient. Il va falloir travailler sur tous les points de vue: fond de jeu, travailler pour obtenir une bien meilleure condition physique, une rigueur tactique, des courses, une meilleure vision de jeu. À court terme, on a plein d’objectifs, mais attention, «vouloir se maintenir» n’est qu’une phrase: il faut par après des faits.
Que peut-on vous souhaiter pour cette saison 2021-2022?
Je pense que le plus important, c’est que l’équipe première puisse fédérer, que les parents soient complètement intégrés dans le projet. D’ailleurs pour le 1er juillet, ils seront conviés à la présentation des différentes équipes pour montrer qu’on a besoin d’eux, mais que j’aurai aussi des exigences envers eux pour pousser le club vers le haut.