Sister’s House de Huy: on cherche un nouveau lieu pour l’hébergement des femmes en transit
La convention encadrant la Sister’s House de Huy, qui héberge des femmes réfugiées, s’arrête. Les bénévoles cherchent donc un nouveau lieu.
Publié le 11-03-2021 à 19h33
/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/XIMVYXLJSVFHVPFRKO6LIL7OXA.jpg)
On ne peut dévoiler le lieu exact où se trouve la Sister’s House de Huy, qui héberge exclusivement des femmes transmigrantes. Mais cette semaine, les bénévoles de la seule structure d’accueil de Wallonie réservée aux femmes réfugiées apprenaient que la convention d’hébergement provisoire, entre la Plateforme de soutien aux réfugiés et le propriétaire du bâtiment qui accueille la Sister’s House, ne pouvait pas être renouvelée.
+ À LIRE | Sister’s House de Huy: «Les faire se sentir femmes et pas juste réfugiées»
«Cette convention se termine le 1er avril et ne peut pas être reconduite, regrette la coordinatrice de la Sister's House de Huy, Françoise Lessire. On cherche une solution de repli car dans trois semaines, si on ne fait rien, les filles retourneront dans la rue. Actuellement, on ne sait pas encore très bien quoi faire. Toutes les idées sont donc les bienvenues.»
+ GRAND ANGLE | #Refugees : enquête sur un drame humain qui se joue en Hesbaye
Pris au dépourvu, le pan hutois de la plateforme de soutien aux réfugiés n’a pas encore eu le temps de prendre contact avec les autorités en vue de trouver un nouveau lieu.
Leur offrir un peu d’intimité
«On compte prendre contact avec la Ville de Huy mais aussi avec Wanze, Marchin et Amay, informe Michèle Quinet-le Docte, du Soroptimist de Huy mais aussi bénévole dans l'aide aux réfugiés. Il ne faut pas que le lieu soit trop éloigné de Waremme pour faciliter la logistique mais il ne faut pas non plus qu'il se trouve directement sur la route transmigratoire. C'est important pour que les femmes puissent se sentir à l'abri», à l'écart de l'atmosphère agitée qui règne sur la transhesbignonne.
+ À LIRE | Situation sanitaire chez les réfugiés: «Les filles ont une mine plus grave, plus fermée»
En plus de sa situation géographique, le lieu pour l'hébergement de ces dames en transit (des Érythréennes pour la majorité) doit idéalement pouvoir accueillir 8 à 10 personnes dans des chambres de deux/trois lits. «Le but de la Sister's House, c'est aussi d'offrir un peu d'intimité à ces femmes. C'est pourquoi on ne souhaite pas les héberger dans un dortoir», ajoute la Hutoise.
On cherche un espace pour les héberger dignement
Le lieu doit aussi être équipé d'une cuisine, d'une buanderie, d'une pièce pour le stockage de matériel et de nourriture, d'une à deux salles de bains, d'une salle à manger et d'un espace salon. «La cuisine, c'est très important pour elles. Même complètement fatiguées, quand elles arrivent le week-end à la Sister's House, elles se mettent à cuisiner», des spécialités de leur pays, bien entendu.
+ À LIRE | Le vœu de la petite Louison réalisé, celui de venir en aide aux réfugiés
«On ne cherche pas le grand luxe ou le confort absolu mais au minimum un endroit pour les héberger dignement», et avec les espaces nécessaires à cette initiative humanitaire.
Toute aide est la bienvenue, notamment dans la recherche d’un nouveau lieu pour accueillir la Sister’s House. Pour ça, il suffit de prendre contact avec Françoise Lessire au 0477/62 29 46 ou à flessire@yahoo.fr.