Huy, en recours contre la parapharmacie

Sauf qu’entre-temps, ce dernier projet a évolué puisqu’il est question, aujourd’hui d’une parapharmacie. Un magasin Medi-market, plus exactement. La société Colim avait introduit une demande de permis socio-économique, un permis intégré mais qui concernait un magasin de chaussures et non une parapharmacie d’une surface de 640 m2.

La Ville de Huy avait d'ailleurs rendu un avis défavorable, tout comme la commune de Wanze. «Cela ne répondait pas au projet initial», explique le bourgmestre hutois Christophe Collignon. De plus, ça ne répond pas non plus à un besoin. «Ça a d'ailleurs suscité une levée de boucliers.» Wanze embraye: «l'installation d'un Medi-market engendrerait une suroffre sachant que de nombreux produits en vente le sont déjà dans les pharmacies et parapharmacies de la région.»

N'empêche, le fonctionnaire des implantations commerciales du SPW (le Service public de Wallonie) a délivré le permis d'implantation commerciale pour le Medi-market, se basant sur l'avis favorable de l'Observatoire du commerce et sur base de critères d'analyse tels que la protection du consommateur, la protection de l'environnement urbain,… «Le fonctionnaire s'assied donc sur l'avis des communes, ajoute le bourgmestre de Huy. De plus, pour la décision concernant le McDo (NDLR à deux pas de là), cela va susciter des problèmes de mobilité mais pas ici…» Et d'expliquer que l'administration a une lecture «totalement différente» sur deux dossiers qui, pourtant, concernent la même zone.

La Ville de Huy ne compte cependant pas en rester là. Elle a la possibilité d'introduire un premier recours «en interne», puis si jamais un recours au Conseil d'État. «Je vais proposer au collège d'introduire ce recours», explique le bourgmestre hutois. Et Wanze? Si le collège wanzois regrette la décision prise, s'il soutient la Ville de Huy, il est cependant pieds et poings liés. «Nous ne pouvons pas aller en recours, explique Thierry Wanet, échevin des affaires économiques et de l'ADL. C'était notre intention mais après vérifications, seule la ville où le projet doit être implanté peut aller en recours.» Wanze est donc «impuissante» mais «on apporte notre soutien à Christophe Collignon». L'échevin l'affirme: les pharmacies vivent surtout des produits qu'on retrouve dans les parapharmacies. Avec le risque si celle-ci s'ouvre qu'il y ait des répercussions sur les pharmacies et que certaines soient en difficultés et poussées à fermer…