Pourquoi donc fête-t-on les Septennales à Huy?
Miracle du fagot, guérisons spectaculaires, fin de la sécheresse… Les origines des fêtes Septennales sont multiples.
Publié le 27-07-2019 à 06h00
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Une belle fête qui revient tous les 7 ans au 15 août. Un mélange entre un pèlerinage religieux, un spectacle historico-culturel et une manifestation populaire…
Tous les Hutois connaissent les Septennales et se réjouissent probablement d’y assister. Mais mis à part les croyants et les férus d’histoire, rares sont ceux qui savent pourquoi et depuis quand, la fièvre des Septennales s’empare de Huy, tous les 7 ans.
Un fagot beaucoup trop lourd
Pour les plus anciens et les catholiques, le «Miracle du fagot», d’Anne Hardy, évoque sans doute quelque chose mais c’est à peu près tout. C’est pourtant une des origines des fêtes Septennales à Huy.
Nous sommes en 1621. Sur les hauteurs de Huy, à La Sarte, se trouve une chapelle abandonnée. Passe par là Anne Hardy, une femme modeste, déjà d’un certain âge, venue ramasser du bois. Elle découvre par terre la statue en bois de la Vierge en mauvais état. Anne Hardy veut s’en emparer en se disant que sa valeur permettra peut-être d’arrondir ses fins de mois. Elle décide donc de cacher la statue de 83 cm dans son fagot de bois. Mais au moment de repartir, impossible de soulever celui-ci. Même avec l’aide d’un homme passant par là. Anne Hardy se ravise. Elle remet la statue à sa place dans la chapelle et repart avec son fagot sans la moindre difficulté.
Miracle ou légende? Les autorités de l’époque ont pris un peu de recul par rapport à cette histoire de statue récalcitrante. Il faudra d’autres événements marquants pour que l’on commence à parler de miracle, vers 1623-1624. Anne de Nandren (Nandrin), Martin de Marche, Marie de Maecht… les guérisons, réelles ou supposées se succèdent sur la colline hutoise. Outre les deux premiers événements déjà mentionnés, les sources ont gardé le souvenir de 28 faits s’échelonnant de 1622 à 1656.
Une pluie miraculeuse
1656, c’est aussi l’année du miracle de la pluie. Alors que le culte est déjà bien vivace, Huy connaît cette année-là une terrible sécheresse. Les Hutois descendent la statue de la Vierge vers la collégiale pour le 15 août. Et le soir venu, alors qu’on la remonte vers la Sarte, il se met enfin à pleuvoir.
L’année suivante, le prodige est officiellement reconnu. Les magistrats de la Ville et les chanoines décident d’instaurer une procession et une neuvaine septennale en l’honneur de Notre-Dame de la Sarte. Sept ans plus tard, en 1683, sont ainsi organisées les premières fêtes Septennales, celles-là même qui perdurent encore aujourd’hui.