Ivres, ils se rebellent contre deux inspecteurs
Sous l’influence de l’alcool, deux Hutois, après avoir commis un accident, auraient agi violemment à l’arrivée de la police.
Publié le 16-11-2012 à 07h00
Le 13janvier 2010, Stéphane et Cédric, après avoir pourtant trop forcé sur la bouteille, décidaient de prendre la voiture. Les deux amis n'iront toutefois pas bien loin. La police est en effet rapidement alertée de par leurs agissements suspects. «Ils tentaient d'enfoncer la porte d'une ex-compagne. Pour ensuite repartir à vive allure avenue des Ardennes, avant de commettre un accident rue des Augustins», précise le premier substitut du procureur du Roi, Brigitte Leroy.
La police arrivée sur place, les deux comparses auraient, selon le PV dressé, refusé catégoriquement d'obtempérer aux injonctions de deux inspecteurs. On reproche ainsi à Stéphane d'avoir tenu des propos injurieux à l'égard de ces derniers, avant de se rebeller. Ces deux préventions, le Hutois les nie en bloc. «Jamais je ne leur ai porté de coups. Ni même insulté d'ailleurs. C'est moi qui me suis fait frapper. Lors de mon arrestation, le policier m'a en effet mis un coup de matraque au visage. J'ai maintenant une dent cassée», explique Stéphane. Pour son avocate, Me Carré, «Le PV n'a pas été rédigé en toute impartialité et avec l'objectivité requise. Il doit donc être considéré comme irrégulier.» À cet égard, Me Carré invoquant aussi «le doute manifeste qui doit bénéficier à mon client», a plaidé l'acquittement.
Prévenu de rébellion (mais pas d'outrage à agent), Cédric dira lui pour sa défense «n'avoir aucun souvenir des faits.» Me Mokeddem, son conseil, estime ainsi «qu'il n'y a pas d'acte intentionnel de rébellion dans la mesure où mon client n'était pas apte physiquement à répondre aux injonctions des policiers. C'est pourquoi je demande l'acquittement.»
Le procureur a pour sa part requis une peine de travail de 90hpour Stéphane et 60hpour Cédric.
D. Des.
Jugement le 20décembre.