Drame à Héron : vingt admissions forcées en psychiatrie chaque jour en Belgique, majoritairement des jeunes
Le jeune héronnais Loïc, abattu mardi par la police après s’être retranché dans sa maison et avoir agressé un policier, souffrait de problèmes psychatriques et devait être interné. Vingt personnes sont, chaque jour en Belgique, admises de force en psychiatrie. La plupart des admissions forcées ont lieu chez des personnes âgées de 20 à 30 ans. Et trois conditions doivent être réunies.
Publié le 01-03-2023 à 16h12 - Mis à jour le 01-03-2023 à 16h22
:focal(337.5x212:347.5x202)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/UQE2RJT3VNHPJL37NK4AHM724U.jpg)
Vingt personnes sont, chaque jour en Belgique, admises de force en psychiatrie, écrivent les journaux de Mediahuis ce mercredi. Les chiffres du SPF Santé publique de 2021 montrent qu’en un an, 7 553 personnes ont été admises de force. Des chiffres qui ne sont pas sans évoquer le drame qui s’est déroulé à Héron avec ce jeune de 27 ans, abattu par la police dans le cadre d’un internement en unité psychiatrique.
Plus en Flandre qu’en Wallonie
La majorité des mises en observation ont lieu en Flandre (4 396). Ce chiffre est beaucoup plus élevé qu’en Wallonie (2 043) et à Bruxelles (1 109). La plupart des admissions forcées ont lieu chez des personnes âgées de 20 à 30 ans. Mais 303 mineurs ont également été hospitalisés de force en 2021. Selon le SPF Santé publique, une admission sur 10 en psychiatrie est forcée.
Les experts veulent du changement
Dans un nouveau rapport, les experts demandent plus de temps pour évaluer si une telle admission forcée est vraiment nécessaire. Ils préconisent donc d’abord une période d’observation. Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne s’y intéresse et travaille à une modernisation de la loi, qu’il veut faire passer au parlement avant la fin de la législature.
Trois conditions
Trois conditions doivent être réunies pour une admission forcée: la personne doit représenter un danger pour autrui ou pour elle-même, elle doit souffrir d’un trouble mental et il n’existe pas d’autres alternatives de prise en charge.