La boulangerie et la table du Moulin de Ferrières à Héron cessent leurs activités: le gestionnaire s’en va
Le Moulin de Ferrières, à Héron, perd sa boulangerie et son resto. Crise économique en cause, le gestionnaire a déclaré la faillite.
Publié le 24-01-2023 à 13h42 - Mis à jour le 24-01-2023 à 17h15
Après deux années d’existence, l'aventure de la boulangerie (ouverte fin 2020) et du restaurant "La table du Moulin de Ferrières" (ouvert mi 2021) s’arrêtent brutalement sur fond de crise énergétique et économique. Le projet avait pourtant le vent en poupe. Avec sa cuisine bistronomique, le restaurant héronnais visait à faire découvrir des produits de saison et locaux dans un cadre patrimonial du XVIIIe siècle. Il avait d’ailleurs été propulsé parmi les adresses classées par le Gault &Millau sept mois à peine après son lancement. Le gestionnaire a finalement décidé de ne pas rouvrir les portes de ses deux enseignes, après ses congés annuels programmés en ce début d’année. Un coup dur pour la Commune qui est propriétaire du bâtiment. "Il nous a informé, la semaine dernière, qu’il faisait aveu de faillite, confie, déçu, Raphaël Villafrate, de l’Agence de Développement Local (ADL). Nous nous étions beaucoup investis dans ce projet et on y croyait énormément. Le contexte économique est compliqué pour beaucoup d’acteurs locaux et le secteur horeca essuie directement les pots cassés."
Dans un secteur où fours, réfrigérateurs et congélateurs sont des équipements essentiels au bon fonctionnement de l’enseigne, les deux projets héronnais n’ont pas réussi à surmonter la flambée des factures énergétiques ajoutée à l’augmentation du coût des matières premières. "La fréquentation était également très fluctuante. Plusieurs facteurs ont pesé dans la balance et ont fait que l’activité n’était dès lors plus rentable, ajoute l’agent ADL. On veut cependant rester positif et on souhaite avant tout rebondir pour ne pas laisser l’activité à l’arrêt trop longtemps. C’est un projet qui a du sens au niveau du développement économique et touristique de la Commune, mais c’est aussi un projet global qui tient à cœur à la Commune et aux citoyens. L’heure est à la déception mais aussi à de nouvelles réflexions." La Commune reste donc avec un goût d’inachevé en bouche pour le moment mais vise déjà à donner une nouvelle impulsion au projet et continue d’y croire, malgré la crise.