La fabrique d’église a mal géré
C’est rare quand un compte de fabrique d’église est épinglé au conseil. Celui de Héron pour 2020 l’a été par le bourgmestre qui n’a visiblement pas apprécié la façon de faire des fabriciens… Clairement, les Communes doivent subvenir aux besoins financiers des fabriques d’église, selon le décret napoléonien de 1809.
Publié le 27-03-2021 à 06h00
Mais les fabriques d’église doivent justifier et l’évêché doit avaliser. Et justement là, ça a posé souci.
Héron soutient les travaux au sein des églises «en tournante». Une année l'une, l'année suivante une autre… Cette année, c'est Lavoir. Héron a eu des subsides importants il y a deux ans pour des travaux. Début 2020, la Fabrique d'église a demandé des subsides en plus de 21 800€. En contrepartie, elle devait acheter un appartement (avec le prix de vente d'un terrain). La location devait lui permettre de réduire la charge communale. Sauf que cela n'a pas été le cas. «Et quand on regarde les comptes, on voit une augmentation de 62%. 28 505€ de travaux à l'église et 6 867€ de frais pour l'aménagement du logement.» Sans qu'il y ait eu de demande de modification budgétaire. «La Fabrique d'église est passée outre toutes les règles.» La mini-tornade de l'an dernier qui a nécessité des travaux? La Fabrique d'église n'a pas fait intervenir son assurance alors qu'elle est bien assurée. Le coût de l'assurance est passé de 950€ à 1560€ «sans rien nous demander». Pour tout ceci, le bourgmestre est intervenu, l'évêché aussi. Et «la Fabrique d'église n'a pas répondu à nos questions. Elle doit respecter les principes d'une bonne gestion. Surtout que ce sont des deniers publics.» Et le bourgmestre d'envoyer une pique à René Delcourt, entente citoyenne… qui est le secrétaire de la fabrique d'église.