Éoliennes d’Electrabel: un «non» autant de Wanze que de Héron
Autant le collège de Wanze que celui de Héron émettent un avis défavorable sur le projet de six éoliennes d’Electrabel.
Publié le 29-01-2020 à 06h00
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Le bras de fer est-il engagé? Cela y ressemble fort… Mais le collège de Wanze est clair: il n’a aucune raison de baisser pavillon alors que le projet d’Electrabel n’a pas évolué ou quasi-pas. Quel projet? Celui visant à construire six éoliennes, quatre rue Saint-Roch à Wanze et deux à Héron où on les verrait depuis le quartier de la Bollette. Ce projet n’est pas neuf. Electrabel l’avait déjà lancé il y a quelques années mais il avait été recalé en octobre 2015. Les deux communes concernées avaient déjà remis un premier avis défavorable, tout comme d’ailleurs les fonctionnaires délégués de la Région wallonne. Electrabel avait contre-attaqué en introduisant un recours auprès du ministre qui avait accepté les quatre éoliennes wanzoises mais refusé les deux héronnaises. La Commune de Wanze avait poursuivi sur sa lancée et était allée au Conseil d’État. Il a suspendu le permis en juin 2018.
Cela n’a pas marqué la fin du projet puisqu’Electrabel l’a réintroduit, une nouvelle enquête publique vient de se clôturer. Le projet est quasi le même, quasi car les machines sont, elles, différentes. Le modèle préconisé lors du premier projet n’existe plus; les éoliennes, qui sont de la même hauteur et de la même envergure, sont d’une technologie plus récente. Elles font moins de bruit et produisent plus d’énergie. Leur positionnement, cependant, n’a pas été revu.
Et le collège de Wanze, tout comme celui de Héron, émet à nouveau un avis défavorable (six Wanzois ont introduit une réclamation dans le cadre de l'enquête publique). «On n'est pas opposé à l'éolien, explique l'échevin wanzois Thomas Bols. D'ailleurs, il y a déjà des éoliennes sur Wanze, le long de l'autoroute.» Mais une fois de plus, Wanze conteste l'emplacement des quatre machines prévues dans ce nouveau projet. «Elles sont perpendiculaires par rapport à l'autoroute.» Le collège wanzois est clair: le projet est similaire, son avis sera similaire également. Sa motivation? L'implantation perpendiculaire aux lignes de force du paysage, l'implantation dans le Parc naturel sans prendre en compte la qualité de son paysage ni la faune et la flore présentes sur cette zone, l'impact sur les habitations voisines, l'encerclement par juxtaposition de plusieurs parcs à proximité, les nuisances sonores… L'échevin Bols est tout aussi clair: s'il faut aller plus loin, Wanze ira plus loin. Et donc à nouveau au Conseil d'État si nécessaire.
Et l'avis de Héron? «On compte émettre un avis défavorable également», explique son bourgmestre Éric Hautphenne.