Héron: permis retiré pour les six éoliennes
Revirement hier : le ministre Henry retire le permis des six éoliennes sur Héron et Fernelmont qu’il venait d’accorder. La raison ? Une erreur.
Publié le 14-01-2012 à 07h00
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Sur le coup, ça fait singulièrement un peu désordre… En début de semaine, le ministre Philippe Henry acceptait les six éoliennes qu’Aspiravi et Electrawinds projetaient sur Héron et Fernelmont (4 sur la première des deux communes, 2 sur l’autre) alors que le Conseil d’État, sur recours de riverains et des administrations communales d’Andenne et de Héron, avait cassé son premier permis. Là, le ministre écolo redonnait un permis d’urbanisme aux promoteurs. Et déjà, l’administration de Héron et les riverains projetaient d’introduire de nouveaux recours devant le Conseil d’État.
Une erreur administrative
Revirement de situation cependant: hier en fin de journée, le ministre Henry a annoncé le retrait du permis tout juste accordé. La raison ? Une « erreur administrative », disait-il. Avec l'explication suivante, donnée par son porte-parole: « la décision du ministre n'ayant pas été notifiée par l'administration avant l'échéance définie par le décret, le permis ne peut être mis en œuvre ». Autrement dit, son administration a notifié la décision hors délai.
Le ministre avait 80 jours pour réagir après l'arrêt rendu par le Conseil d'État. S'il a réagi dans les temps, son administration pas. Philippe Henry n'avait donc d'autre choix que de retirer son permis trop tardif. Hier, il affirmait regretter cette situation « qui pénalise le promoteur qui aurait dû bénéficier d'une autorisation pour l'implantation d'un parc de six éoliennes ». Il a retiré son permis avant, aussi, que les riverains, les autorités communales et régionales dépensent des sommes folles dans un recours au Conseil d'État. Avant que le Conseil d'État ne trouve, naturellement, de quoi le casser une nouvelle fois.
Et alors, dossier définitivement enterré ? Non, les promoteurs peuvent toujours réintroduire une nouvelle demande de permis. « Au moins, on aura peut-être l'occasion de s'expliquer », commentait hier soir Éric Hautphenne, le bourgmestre de Héron. N'empêche, il ne pouvait s'empêcher de trouver tout cela très étonnant. « Cela devient du plus grand comique… », même s'il ne riait certainement pas…¦