Héron : nouveau «oui» pour les six éoliennes
Et rebelote… Le ministre Henry accepte une nouvelle fois le projet de six éoliennes sur Héron et Fernelmont. Avec des recours possibles.
Publié le 10-01-2012 à 11h46
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Les promoteurs n’auront même pas eu à relancer une nouvelle fois leur demande d’éoliennes. Le ministre wallon Philippe Henry leur a mâché le travail: il accorde leurs six éoliennes à Electrawinds et Aspiravi. Six moulins à vent que les deux promoteurs veulent ériger à cheval sur Héron (quatre) et Fernelmont (deux), non loin de l’autoroute E42. Par cette décision, le ministre écolo répond à l’arrêt rendu par le Conseil d’État en septembre dernier. Le Conseil d’État avait cassé l’arrêté pris par le ministre par lequel il accordait six des neuf éoliennes demandées par les promoteurs, contre l’avis des communes mais aussi de sa propre administration.
Le ministre Philippe Henry avait 80 jours pour réagir, pour redélivrer un nouveau permis en fait. Et c’est ce qu’il vient de faire… au grand dam de la commune de Héron et des riverains. Ils étaient plusieurs à avoir introduit un recours contre le premier permis délivré par le ministre. Les communes de Héron et d’Andenne, un groupe de riverains, un riverain à titre personnel à Forseille et un habitant de Fernelmont.
« Sans notre avis, une fois de plus »
Et là, aujourd'hui, le bourgmestre de Héron fulmine. « C'est affreux, je n'aurais pas pensé qu'il prendrait une nouvelle délibération, expliquait-il hier. On s'était déjà plaint car il s'était prononcé une première fois contre l'avis de son administration et contre celui des communes. Il refait la même chose, sans même avoir pris notre avis. Une fois de plus. » Pas question de baisser les bras cependant: aujourd'hui mardi, le collège communal de Héron se penchera sur l'opportunité d'un nouveau recours au Conseil d'État. Décision que devront prendre les conseillers communaux.
Aussi irritée, Marcelle Wascotte, un des riverains de Waret-l'Évêque qui, déjà, annonce son intention d'aller au Conseil d'État. « On a déjà eu un contact avec notre avocat dimanche soir. On est prêt à un nouveau recours », même s'il faut avoir les moyens financiers pour le faire. Le premier recours leur avait coûté environ 6000 €… Leur motivation ?« Nous souhaitons veiller à ce que ce soit les habitants qui décident de l'affectation des sols et non des financiers. Nous voulons garantir le caractère rural de notre environnement » face à un investissement de 30 millions d'€ « qui ne créera aucun emploi en Wallonie… ».