Plongeon dans une expo engagée et immersive à l'ancienne piscine de Hannut
Depuis une semaine, le collectif Dgras_d a investi les locaux de l’ancienne piscine de Hannut, avenue de Thouars, pour une expo immersive.
- Publié le 04-09-2023 à 11h23
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Le 26 août dernier, la piscine de Hannut est devenue le lieu de résidence de plusieurs artistes de la région. Littéralement: en plus de travailler sur leur exposition de ce week-end, ils étaient plusieurs à dormir sur place, "à la scoute", comme le décrit Rémi Dejonghe, un des artistes présents, habitant Lens-Saint-Remy. "Pour se laver, on a pu emprunter les douches du stade à côté, sinon c’était bassine d’eau froide et chaude", sourit-il. Une manière pour lui et ses comparses de s’immerger totalement dans l’univers de la piscine désaffectée de l’avenue de Thouars. "Notre idée, c’était le partage, on a beaucoup échangé et travaillé ensemble", souligne-t-il.
Dans le bassin désormais vide, des bureaux sont exposés. Pendant toute la semaine, les artistes, à savoir le collectif liégeois "Dgrad_d" (dont Remi fait partie), ont mis la main au pinceau, au crayon et aux ciseaux pour proposer une exposition profondément ancrée dans les lieux, son passé et sa nouvelle affectation. Souvenirs d’enfance, œuvres engagées anti-pollution et tests de scénographies ont envahi l’intégralité de ces locaux témoins du passé sportif des lieux. "On voulait vraiment garder cet esprit et faire ressentir aux gens des sensations diverses, comme la nostalgie", explique Courtney Bedfort, autre exposante. Et pour y parvenir, le collectif a obtenu une aide toute particulière: celles des élèves de 6e année du collège Saint-Coeur de Marie. Rien de tel que le regard d’un enfant pour exprimer cette nostalgie qui nous anime. "Ils avaient carte blanche, on leur a laissé pas mal d’outils comme des crayons ou des feutres, indique Courtney. Quelque chose qui ne soit pas trop compliqué non plus comme la peinture par exemple, car le temps était compté." Les hublots à l’entrée et le mur du fond de la piscine reprennent donc des couleurs, au nom de "Bob l’éponge" et autres mystères marins.
C’est finalement sur une "fresque", ou plutôt un livre d’or géant, que l’exposition se termine. Chacun y allant de son anecdote en lien avec l’ancienne piscine. "J’étais sur les épaules de papa et mon frère sur les épaules de maman", peut-on lire. "Une fois, j’ai oublié mon bonnet", ajoute un autre. De quoi nous rappeler à tous nos aventures aquatiques…