En province de Liège, Hesbicoop va redéfinir son avenir autour de 5 thématiques
Le 1er janvier 2023, la coopérative Hesbicoop fusionnait avec la Coopérative Ardente. Avant de changer de nom, la nouvelle structure fait appel à ses coopérateurs pour ne pas perdre son identité. Gouvernance, cohérence de la gamme, choix des producteurs, points de r’aliment… Plusieurs ateliers participatifs sont mis en place.
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- Publié le 07-06-2023 à 12h31
- Mis à jour le 07-06-2023 à 12h32
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Depuis janvier dernier, Hesbicoop et la Coopérative Ardente ont fusionné. Les deux entités partagent les mêmes valeurs de promotion des circuits courts et d’une alimentation saine, durable et respectueuse de l’environnement en province de Liège. "Nos équipes travaillent ensemble dans le même centre logistique à Jupille, souligne Julien Gabriel, gérant. L’idée, avec cette fusion, n’est pas de rationaliser, de devenir une grosse structure, mais plutôt d’optimaliser ce qui peut l’être en termes de commandes et de livraisons afin qu’on puisse fournir les clients partout en province de Liège."
Et surtout, les coopérateurs ne veulent pas perdre l’âme de ce qu’ils ont créé. Ils veulent continuer à défendre les petits producteurs et proposer des produits locaux et durables. "On maintient tous nos points de r’aliment (NDLR: des points de distribution), poursuit Julien Gabriel. On en a une quarantaine au total. Soit 25 issus de la Coopérative Ardente et une quinzaine d’Hesbicoop."
Pour réfléchir à son avenir, la coopérative fusionnée lance un appel à ses coopérateurs, afin de voir comment remplir au mieux ses missions dans la nouvelle structure. La réflexion se fera au sein de 5 ateliers. "Et en septembre, on espère que le résultat de ces ateliers aboutira à la redéfinition des statuts de la coopérative."
1.Gouvernance.
"On veut avoir le mode de fonctionnement le plus démocratique possible, détaille Julien Gabriel. Avec des représentants de toutes les parties au sein du conseil d’administration: les consommateurs, les employés, les producteurs mais aussi l’environnement qui serait représenté par des coopérateurs."
2.Logistique.
Cet atelier doit réfléchir à la cohérence de la gamme et au choix des producteurs. "Nous avons notre centre logistique à Jupille mais on doit maintenir des chambres froides en Hesbaye ou du côté de Malmedy, explique Julien Gabriel. Ça ne sert à rien de dire à un maraîcher de Hannut d’aller livrer ses légumes à Jupille… Notre croissance doit se faire en constellation. De même, on doit avoir une discussion ouverte et apaisée sur le choix de producteurs bio ou pas bio et voir aussi s’il n’y a pas de doublons."
3.Pointsde r’aliment.
"Nous sommes finalement comme un site de vente en ligne, affirme Julien Gabriel. Mais on veut recréer du lien entre les producteurs et les consommateurs. Il est donc important qu’à côté des commandes et livraisons, nous puissions créer des moments de rencontre et de convivialité."
4.Communicationet ventes.
"Nous sommes connus au sein de nos coopérateurs, affirme encore Julien Gabriel. Mais pas tellement en dehors. Il faut réfléchir à la manière de déployer notre modèle vers un plus grand nombre. Je pense notamment au monde des entreprises où on pourrait avoir des points de r’aliment. C’est déjà le cas avec Lampiris et Safran."
5.Indicateursd’impact.
La coopérative est une entreprise citoyenne d’économie sociale. C’est bien mais, dans les faits, comment montrer que c’est du concret ? En nommant et en chiffrant les impacts que les opérations ont sur l’écosystème. "Il faut démontrer qu’il y a, par exemple, plus de vers de terre par m2 chez nos producteurs que dans des cultures classiques", résume Julien Gabriel. Bref, une sorte de tableau de bord pour continuer à piloter la coopérative vers un avenir durable.