Hannut va déployer son plan anti-inondation mais ça va prendre du temps
Pour lutter contre les coulées et boue et d’inondations, 25 zones d’immersion temporaires vont être créées à Hannut. Un premier chantier commence cette semaine.
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- Publié le 06-06-2023 à 15h41
- Mis à jour le 06-06-2023 à 15h42
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Il y a un an, Hannut avait les pieds dans la boue. Suite aux fortes pluies, de Crehen à Poucet en passant par le centre-ville, près de 300 maisons étaient touchées par des coulées de boue.
Ce n’était pas la première fois que Hannut était victime des caprices de la nature. Aussi, dès 2021, la Ville avait mandaté la société Geodex afin de mener une expertise de terrain en vue d’élaborer un plan anti-inondation. Geodex avait ainsi préconisé la création d’une dizaine de zones d’immersion temporaires. En créant des talus, en réalisant quelques aménagements, il s’agissait de prévoir des zones de retenues d’eau dans les campagnes.
Les inondations de l’année dernière ont précipité les choses et on parle maintenant de créer pas moins de 25 ZIT. "Cela protégerait définitivement les villages, affirme le bourgmestre Manu Douette. Mais cela aura un coût qui est de 150 000 à 400 000€ en fonction de la taille. On espère pouvoir aller chercher jusqu’à 70% de subsides là où ça sera possible. On peut avoir des subsides notamment dans le cadre de la biodiversité car on recrée des mares, mais ce n’est pas possible partout."
Une première ZIT de 22 000 m3
Une première zone va néanmoins déjà être réalisée. Elle se situe dans les campagnes non loin de la rue Loriers, à Crehen (pas loin du bassin d’orage). Par différents aménagements (création de deux digues de 3 mètres de large, installation d’une haie…), la ZIT en question permettra une retenue d’eau d’environ 22 000 m3. Les travaux d’aménagements devraient commencer cette semaine. "Car on profite de la création de la zone cyclo-piétonne, non loin de là pour récupérer la terre raclée, afin de déjà aménager un talus sur le domaine public."
Pour sept autres zones (lire ci-contre), les études sont déjà en cours et pour quatre d’entre elles, la réalisation devrait intervenir dans les prochains mois. Mais au total, pour que le plan anti-inondation soit efficace, la Ville espère en créer 25 dans les prochaines années. Cela nécessite encore des négociations avec les différents propriétaires. "Il y a trois cas de figure possibles, détaille le bourgmestre. Premièrement, on rachète l’endroit où on édifie la digue et il y a un droit de superficie immersif là où la terre risque d’être inondée. Cela signifie que l’agriculteur peut cultiver cet endroit et qu’il sera dédommagé s’il est inondé. Le second cas de figure, si les aménagements sont plus invasifs, on propose à l’agriculteur un échange de terres agricoles ou enfin, troisièmement, on rachète le terrain."
On se doute que tout ne se fera pas du jour au lendemain, puisqu’outre les négociations avec les privés, il faut aussi mesurer et dresser les plans des différentes ZIT. "On espère néanmoins qu’on aura terminé de déployer notre plan anti-inondation d’ici quatre à cinq ans."