Un professeur à Huy et à Hannut, soupçonné d’avoir violé une élève
Deux jeunes filles ont déclaré avoir été victimes d’attouchements de la part d’un professeur, notamment alors qu’elles se trouvaient dans un bus.
- Publié le 02-06-2023 à 13h55
- Mis à jour le 02-06-2023 à 13h56
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Un professeur encourt deux ans de prison devant la cour d’appel de Liège. Il est soupçonné d’avoir commis un viol sur une jeune fille et des attentats à la pudeur sur deux autres mineures d’âge scolarisées dans l’enseignement spécialisé.
L’homme a été engagé dans plusieurs écoles de la province de Liège. Ainsi, il a travaillé à l’athénée de Visé, au Lycée Notre-Dame de Hannut et à l’Institut Sainte-Marie de Huy. Selon plusieurs témoins, il aurait adopté un comportement inadapté avec les jeunes filles. Il se serait montré très proche de celles-ci, n’hésitant pas à leur faire des compliments dont certains sont déplacés. Il aurait en effet complimenté les jeunes filles qui portaient des jupes parce qu’il trouvait cela plus "seyant".
Une plainte a été déposée le 3 août 2016. Une jeune fille âgée de 16 ans a expliqué qu’en 2013, elle avait été victime d’un viol de son prof de sport, de dix ans son aîné. Ce dernier lui aurait proposé de la conduire à Liège, mais elle aurait refusé. Il lui aurait demandé son numéro de téléphone pour aller manger sur un temps de midi alors qu’elle se trouvait à l’école. Il l’aurait emmenée en voiture dans un coin près de Wandre. Il lui aurait imposé une fellation, mais aurait été surpris par un passant. Il l’aurait ensuite emmenée chez lui où lui aurait fait subir un autre viol avant de la reconduire à l’école. Lors de l’enquête, il est apparu qu’il aurait commis des attouchements en 2003 et 2004 sur deux jeunes filles âgées de 12 ans et qui étaient scolarisées dans l’enseignement spécialisé à Ans.
Une cabale ?
Les jeunes filles ont expliqué que le prévenu leur touchait la poitrine dans le bus. Il a été licencié le 12 février 2003. L’homme était également chef scout. Plusieurs témoins l’ont présenté comme menteur ou encore manipulateur. Il aurait notamment regardé les jambes des mineures sous les bancs ou serait rentré dans les vestiaires lorsque les filles s’y changeaient. Les témoins ont aussi décrit l’homme comme un prédateur qui séduisait des jeunes filles fragiles. Mais selon le prévenu, toutes ces accusations auraient été orchestrées par son ex-compagne dont il s’est séparé un an avant la plainte déposée par son ancienne élève.
Me Alexandre Wilmotte qui assure la défense de l’ancienne élève a totalement démenti l’intervention de l’ex-compagne du prévenu dans la plainte. Me Franck Bosquin qui assure la défense du prévenu a demandé l’écartement de tous les témoignages car il estime qu’il y a eu collusion. Il a plaidé l’acquittement de son client. "S’il y a eu une relation, elle était consentie. Elle l’a peut-être regrettée par la suite." Il a estimé qu’il n’y avait aucun élément concernant les fillettes de 12 ans. Il a plaidé le dépassement du délai raisonnable. Il a plaidé la simple déclaration de culpabilité ou la suspension du prononcé.
Arrêt en juin prochain.