Le futur prof de Hannut, consultait-il des images pédopornographiques ?

Un jeune Hannutois est poursuivi pour détention d’images à caractère pédopornographique. Son avocat plaide l’acquittement.

Sarah RASUJEW
 Le jeune Hannutois se défend d’avoir consulté des images à caractère pédopornographique.
Le jeune Hannutois se défend d’avoir consulté des images à caractère pédopornographique. ©heymans/photo prétexte

Un habitant de Hannut âgé de 23 ans pourrait se voir condamner à un sursis probatoire devant le tribunal correctionnel de Liège devant lequel il doit répondre de détention, possession et diffusion d’images pédopornographiques. L’intéressé a fait l’objet de quatre signalements par les autorités américaines car l’adresse IP qui lui est attribuée aurait diffusé à plusieurs reprises des images pédopornographiques. Il aurait commis ces faits entre le 17 mai 2019 et le 22 mai 2020, à chaque fois depuis son domicile qu’il occupe avec ses parents.

Trois images litigieuses auraient été envoyées de son compte Instagram et une autre de son compte Adobe. "J’ai été piraté à cette période-là de tous mes comptes, a précisé le prévenu devant la juge. Ces images ont été diffusées à ce moment-là. Je ne sais pas comment c’est possible."

Piratage ?

Lors de son audition par les services de police à l’époque des faits, il avait expliqué qu’il avait créé un profil parce qu’il se posait de questions concernant sa sexualité. Il aurait alors échangé des vidéos et des images pornographiques. "Il s’agissait de photos de moi-même. Il n’y avait que de personnes adultes." La police a analysé son comportement sur le web. Il a notamment fait une recherche concernant les viols collectifs. "C’était par curiosité. J’ai regardé parce que je voulais juste voir ce qui existait là-dessus. Cela m’a choqué. Je n’y suis plus retourné."

Le jeune homme a rencontré un expert psychologue qui a estimé qu’il souhaitait en permanence se montrer sous un jour favorable. Il voudrait livrer une image sans faille. Il présenterait un risque de récidive.

Le parquet s’est dit inquiet car le jeune homme se destine à devenir professeur de gymnastique et il serait donc amené à être au contact de jeunes enfants.

Pour l’avocat de défense, il existe un sérieux doute quant à l’identification de l’adresse IP de son client. L’avocat a plaidé l’acquittement. Il a également plaidé la suspension du prononcé et le sursis. Le tribunal rendra sa décision en juin prochain.

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