La Ville de Hannut a fait de la problématique des inondations sa priorité: 120 zones critiques décelées
Touchée trois fois par les inondations, la Ville de Hannut a fait de la problématique sa priorité. 120 zones critiques ont été ciblées dont 25 sont urgentes et importantes.
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Publié le 24-02-2023 à 19h00 - Mis à jour le 25-02-2023 à 10h44
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Les années se sont succédé et l’histoire s’est répétée à Hannut. Le territoire a été inondé en 2020, 2021 et en 2022. "Ces trois dernières années, nous avons eu une succession d’orages violents. Le dernier en date à vraiment causé beaucoup de dégâts", rappelle le bourgmestre, Manu Douette avant d’assurer que le collège communal a décidé de faire de la lutte contre les inondations sa priorité. "Notre objectif est d’être paré pour les prochains orages même de relative importance. Milieu de l’année 2020, nous avions commencé à travailler avec un bureau externe afin d’analyser les différentes problématiques liées aux coulées d’eau et de boue. Nous avons ainsi lancé une analyse des points noirs."
Et comme pour Rome, ce vaste chantier ne se fera pas en un jour mais le conseil communal a acté un avancement de taille ce 23 février. "Depuis le mois de juin 2020, nous avons décelé 120 zones critiques, annonce Manu Douette, provoquant l’étonnement des conseillers. Il va donc falloir mener 120 actions plus ou moins importantes dans les années à venir. Il y a cependant 25 fiches-actions qui sont plus importantes et qui concernent la mise en place d’une zone d’immersion temporaire (ZIT)." Une technique de prévention des inondations qui fait ses preuves. Une ZIT, c’est un espace naturel ou aménagé où se répandent les eaux lors du débordement des cours d’eau. Le stockage momentané des eaux stoppe la crue en étalant sa durée d’écoulement. Autre avantage: ce stockage participe au fonctionnement des écosystèmes aquatiques et terrestres et vise à favoriser la biodiversité sur le site avec, par exemple, des abris à batraciens, des observatoires ornithologiques, des nichoirs à chouettes ou des hôtels à insectes. "Concrètement, l’objectif est de créer une zone en amont des villages, si possible dans un creux et une zone de coulée d’eau. C’est un bassin d’orage naturel temporaire. L’avantage, c’est que l’eau ne dévalera plus vers les villages et ne va plus saturer les égouttages", reprend le mayeur hannutois.
Huit zones à concrétiser en 2023 pour 800 000 €
Alors, clairement, la Ville de Hannut ne pourra pas inscrire à son budget cette année la création de ces 25 zones d’immersion mais huit d’entre elles seront au programme pour 2023. "Dans un premier temps, nous devons désigner un bureau d’étude qui va analyser la façon dont il faut procéder pour les différents chantiers. Cela représente un budget de 140 000 € et nous avons mis une enveloppe de 800 000 € au budget 2023 pour la réalisation de ces travaux." Les zones sélectionnées en fonction des dégâts les plus importants constatés en 2022. Les villages de Crehen, Thisnes, Grand-Hallet et Cras-Avernas sont concernés par ces zones d’immersion temporaire. Autour de la table du conseil, le point aura mis tout le monde d’accord. La prévention des inondations est une priorité du collège mais pas seulement. "Il faut qu’on avance de façon collégiale et unanime, intervient Carine Renson, conseillère communale PS. Nous sommes tous demandeurs de trouver des solutions et je suis contente que ça se mette en place. On se rend bien compte que ça ne va pas se faire en un jour et que ce sera compliqué mais il faut que ça reste la priorité." Dans tous les cas, Hannut a décidé de prévenir plutôt que de guérir.