Un retour en fanfare pour la Saint-Antoine à Blehen
La confrérie Saint-Antoine a fêté son patron ce dimanche. Et comme le veut la tradition, quatre demi-têtes de porc ont été vendues pour la bonne cause.
Publié le 23-01-2023 à 11h00 - Mis à jour le 23-01-2023 à 12h23
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En passant par le village de Blehen le jour de la Saint-Antoine, nul besoin de se référer à son agenda pour savoir à quelle date on se trouve. Il suffit de regarder les maisons avoisinantes qui arborent, en nombre, le drapeau jaune et rouge propre à la confrérie Saint-Antoine pour comprendre qu’on est le 22 janvier. Mais si le village a enfilé son plus bel habit de fête, il est étrangement calme et les rues sont désertes. En effet, les habitants sont regroupés sur le parvis de l’église de Blehen où a lieu la 45e édition de la vente aux enchères des demi-têtes de porc.
Là-bas, près de 150 amis de la confrérie ont défié les conditions climatiques pour venir se tirer la bourre afin d’obtenir l’une des 4 têtes de porc. Une vente aux enchères dont les bénéfices sont r eversés à une association. "Les profits de la vente reviennent à l’ASBL Ombrage, une association hannutoise qui lutte contre toutes les assuétudes et encadre les personnes dépendantes, explique Dimitri De Gyns, le président de la confrérie. Le bénévolat et les actions caritatives sont souvent au cœur des démarches entreprises par la confrérie. La vente s’est très bien passée, près de 300€ ont été récoltés."
Faire vivre le folklore local
Une fois la vente terminée, tout le monde est convié à l’intérieur de l’église pour l’ouverture du chapitre. Une église pleine à craquer qui voit l’intronisation de sept nouveaux membres au sein de la confrérie. Ils vont perpétuer un folklore légèrement vieillissant. "C’est vrai que la moyenne d’âge dans les confréries est assez élevée, explique Dimitri De Gyns qui a repris les rênes de la confrérie en début d’année. Cependant, il y a quand même un renouvellement. On a plusieurs jeunes parmi les recrues. Dans le monde des confréries, on trouve toujours une relève. C’est important que la transmission du folklore et des traditions culinaires se fassent. C’est une partie de notre histoire locale qui est transmise à chaque génération."
La Saint-Antoine au cochon n’avait plus eu lieu depuis deux ans pour cause de pandémie. Et pour son retour, la tradition a été célébrée en masse. "Une quarantaine de confréries ont répondu à l’invitation. Une seule a été forcée de renoncer suite aux conditions climatiques. Après deux années à ronger notre frein, ça fait du bien de retrouver cette atmosphère propre aux confréries. L’engouement des gens fait chaud au cœur."